« M est un chef-d’œuvre de construction, où toutes les pièces s’emboîtent, où l’image et le son se relaient, indissociables. »
Comme chaque année au mois de novembre, l’Institut de l’image s’associe à Image de ville, pour le festival du film sur l’architecture et l’espace urbain, cette année consacré à la rue.
Circulation, elle conduit ici ou là… Accueil, elle réunit les usages divers d’une population multiple… Véritable artère, elle relie un tissu d’architectures et d’espaces et donne corps à la ville. Espace essentiel de la ville, la rue est le lieu du croisement et de la rencontre, du flux et de l’échange, le lieu de la diversité, un espace d’expression, culturelle et artistique. Souvent confisquée par certains usages particuliers (la voiture, la consommation marchande.), comment la rue peut-elle encore conjuguer usages multiples et attentions pour le bien de tous ? Territoire d’accueil et d’hospitalité, la rue doit être pensée par tous et pour tous, et demeurer le lieu de tous les possibles. Pour faire face aux tentations de scénarisation, d’uniformisation et de repli sur soi qui traversent la question de la ville dans son ensemble, la rue - et plus largement l’espace public - doit demeurer le lieu de « l’être ensemble ».
Programme complet du festival : www.imagedeville.org
La police recherche un maniaque psychopathe tueur de petites filles. Parallèlement, la pègre, à laquelle l’affaire porte préjudice, se lance elle aussi à la poursuite du criminel…
« M est un chef-d’œuvre de construction, où toutes les pièces s’emboîtent, où l’image et le son se relaient, indissociables. »
L’enquête sur le meurtre d’une jeune femme mène un vieil inspecteur et une jeune recrue à un trafic de bijoux volés…
Un chef-d’œuvre du film Noir, un genre dont la rue est le théâtre privilégié. La ville « mise à nu ».
Dans le West Side, bas quartier de New York, deux bandes de jeunes s’affrontent, les Sharks de Bernardo et les Jets de Riff. Un ex des Jets, Tony, s’éprend de Maria, la soeur de Bernardo…
La rue comme territoire, dans un célèbre drame musical inspiré de Roméo et Juliette.
Trois petits films, "Le Rendez-vous de 7 heures", "les Bancs de Paris", et "Mère et enfant, 1907", dont le thème est à chaque fois une rencontre amoureuse et le héros la ville de Paris…
La rue vue par Rohmer : un univers un peu enchanté, loin de tout réalisme social, où la ville est un arrière-plan où s’inscrivent les personnages et où résonne leur parole.
Journal intime sans chronologie et sans états d’âme de la vie d’un jeune homosexuel dans la Rome des années 80. Mémoires de drague, souvenirs de drogue dure, et inventaire des misérables combines mises en oeuvre pour satisfaire l’une et apaiser l’autre….
« Il fait extrêmement froid. Ce sont les derniers jours du dernier hiver du 20e siècle. Je suis à Chicago pour un festival mais également pour réfléchir, savoir où j’en suis avec l’autre, avec le monde aussi. Là-bas, tout ce qui mine notre quotidien s’exacerbe ; amourette, neige et oubli, ma lettre est la chronique de cet « hiver de l’amour », le relevé instable de ce gel du réel. Bienvenue dans l’indifférence. »
« Je suis enfin à Buenos Aires, pour un séminaire sur le cinéma. Ivre de joie, je découvre la ville que m’avaient tant décrite les grands frères argentins, du temps des Grandes Manoeuvres et du Palace. Mais la ville est aussi devenue un laboratoire où s’expérimentent toutes les révolutions, de la libération sexuelle à celle de l’art. J’essaie d’être à la hauteur de ce changement à vue du monde qui éclate sous mes yeux. Je me noie, j’abandonne, pour nous, ceux d’« après la révolution », c’est sans doute déjà trop tard… »
Mexico. Trois adolescents des quartiers pauvres pénètrent dans l’enceinte de La Zona, une cité résidentielle aisée, protégée par un service de sécurité privé. Ils s’introduisent dans l’une des maisons, mais le cambriolage tourne mal…
« Ce premier long métrage (…) se situe dans un domaine sur les hauteurs de Mexico, protégé par un mur rehaussé de barbelés et surveillé par des caméras vidéo. La Zona est une cité privée pour familles fortunées, comme il en essaime aujourd’hui en Amérique du Sud, aux Etats-Unis, ou en Europe. La vie se passe entre soi, sans frottement, dans une atmosphère aseptisée et claustrophobe. »
Un homme retourne à Strasbourg à la recherche de Sylvia qu’il a rencontrée quatre ans plus tôt. Cette quête se transformera en une déambulation dans les rues, et en une expérience esthétique…
Une plongée dans l’intimité d’une ville et de ses habitants.
Journal de bord d’un réalisateur au cours de ses voyages pour assister à différents festivals internationaux de cinéma.
« Au-delà de sa force poétique, Guest est un acte de confiance dans le rapport du cinéma au réel, et en l’intérêt qu’il y a à s’y frotter, car celui-ci n’attend pas qu’un œil se glisse derrière un objectif pour le capter. L’acte de filmer provoque – recompose parfois, toujours par un usage malicieux du montage - le débat public, comme lors de cette séquence formidable où une grande place de Bogota prend des allures d’agora où l’on mène des débats passionnés. »
Le Caire, février 2011. Elsayed, Noha et Ahmed sont de jeunes Égyptiens qui font la révolution. Ils occupent la place Tahrir jour et nuit. Ils disent, crient, chantent, avec des milliers d’autres Égyptiens, ce qu’ils n’ont pas pu dire à voix haute jusqu’ici. Les répressions sanguinaires du régime attisent la révolte : à Tahrir on résiste, on apprend à discuter et à lancer des pierres, à inventer des slogans et à soigner les blessés, à défier l’armée et à préserver le territoire conquis — un espace de liberté où l’on s’enivre de mots.
Mafrouza est un film en 5 parties tourné par Emmanuelle Demoris au fil de deux années passées à Mafrouza, bidonville d’Alexandrie construit sur le site d’une nécropole gréco-romaine. Partant des premières rencontres avec ses habitants, Mafrouza raconte les destins de quelques personnes qui se répondent en une chronique polyphonique.
Mafrouza 1 : Oh la nuit ! (138 min) La première visite à Mafrouza suit un archéologue qui topographie les tombes de la nécropole romaine sur laquelle les habitations se sont construites. Mais une fête de mariage vient nous plonger soudain dans le présent du quartier, sa joie tendue et sa vitalité. La découverte se poursuit par des rencontres avec plusieurs personnes dont on découvre les combats quotidiens.
Mafrouza 2 : Cœur (154 min) Juillet, sous la chaleur. La caméra est de retour, ce qui fait débat à Mafrouza. Hostilité des uns et sympathie des autres, ceux-là avec qui le film poursuivra sa route au fil de l’été dans le quartier. Tout semble avoir été frappé de destruction. Des habitations inondées, un four détruit, un couple au bord du divorce, une joue ouverte par une lame de rasoir…
Mafrouza 3 : Que faire ? (152 min) C’est la fin de l’été. On en partage la douceur avec quelques personnes de Mafrouza, dans un rapport maintenant confiant, proche et familier. On suit le fil de leur temps qui s’invente au présent, sans programme ni prévision. Actes graves ou passe-temps frivoles, chacun invente chaque jour les chemins d’une étrange joie de vivre, faite d’ardeur, de transe et d’intériorité…
Mafrouza 4 : La Main du papillon (142 min) Deux événements se préparent en ce début d’hiver à Mafrouza. La naissance du petit garçon d’Adel et Ghada, avec son cortège d’attente, de tensions, de joie et de fête. Et les fiançailles de la jeune lutteuse, Gihad. Au fond des maisons, entre intime et sacré, entre chuchotements, cris et rituels, les destinées des individus se dessinent.
Mafrouza 5 : Paraboles (155 min) Mohamed Khattab tient l’épicerie de Mafrouza. Cheikh, il fait aussi le sermon du vendredi dans la mosquée du quartier. Mais en ces jours de fête où se prépare l’Aïd, des fondamentalistes viennent s’emparer de ladite mosquée. Les gens de Mafrouza racontent cette prise de pouvoir avec lucidité et calme, c’est-à-dire sans diabolisation et avec la force d’une parole qui recourt aux arguments à la fois du cœur et de la raison. (en présence d’Emmanuelle Demoris & Thierry Paquot samedi 12 novembre à 20h30)