Peut-être le film fondateur du road-movie en tant que genre, en tout cas un modèle pour de nombreux cinéastes. Mais New York-Miami est aussi et d’abord un modèle de comédie.
S’il est essentiellement américain, le road-movie existe partout où la route existe, comme en témoignent les films de Wenders en Allemagne, ou de Kiarostami en Iran. Au-delà des paysages dans lesquels s’inscrit la figure humaine, le road-movie, genre contemplatif par excellence, s’attache habituellement à filmer des voyages intérieurs, des trajets intimistes, des mouvements invisibles. Mouvements entre les paysages et les visages, entre les choses et les êtres, entre l’homme et la nature, et, bien entendu, d’abord entre les hommes eux-mêmes, avec comme fil conducteur ce long ruban gris qui se déroule vers l’infini, vers toutes les apparitions possibles mais aussi vers une disparition certaine. Rien d’étonnant finalement à ce que le cinéma ait su si bien s’approprier le mythe de la route (peut-être l’a-t-il même inventé, avec la complicité de Jack Kerouac) : le ruban d’asphalte et le ruban de la pellicule n’étaient-ils pas faits pour se rencontrer, se superposer ?
Ellie fuit son père millionnaire et décide de rallier New York. Dans le bus, elle rencontre Pete, un journaliste qui comprend très vite qui elle est. Peu à peu, alors que l’argent commence à leur faire défaut et qu’ils continuent à fuir en auto-stop, Ellie apprend à mieux connaître Pete…
Peut-être le film fondateur du road-movie en tant que genre, en tout cas un modèle pour de nombreux cinéastes. Mais New York-Miami est aussi et d’abord un modèle de comédie.
Solitaire et indépendant, Bruno est réparateur ambulant de matériel cinématographique. Dans son périple à travers l’Allemagne, il rencontre Robert, voyageant seul, une valise vide à la main. Les deux hommes font route ensemble…
Après Alice dans les villes et Faux mouvement, le troisième volet, en forme d’aboutissement, d’un triptyque où cinéma et voyage deviennent indissociables. « Un film en roue libre. Pas un scénario, mais un itinéraire. » (Michel Boujut, Wim Wenders)
Deux garçons taciturnes traversent le sud-ouest américain à bord de leur Chevy 55 grise. Une jeune fille un peu paumée les rejoint dans leur périple, jusqu’à ce que leur chemin croise une rugissante GTO 70 jaune…
Dans Macadam à deux voies, le plus beau des road-movies et l’un des très grands films américains des années 70, la voiture est l’objet/personnage à partir duquel le mythe peut se cristalliser. Un film en forme de ballade plutôt qu’une course-poursuite.
Deux amis traversent les Etats-Unis sur leurs motos chromées au son de Steppenwolf…
Le film phare du mouvement hippie des années 70, une traversée rugissante et désenchantée de l’Amérique des années 60. En hommage à Dennis Hopper, disparu il y a tout juste un an.
Le braqueur de banque John Thunderbolt se lie d’amitié avec Lightfoot, un jeune aventurier. Ensemble, ils décident de récupérer un magot d’un demi-million de dollars que Thunderbolt avait caché dans une vieille école. Mais celle-ci a été détruite…
Essentiellement tourné dans les grandioses paysages du Montana, le premier film de Michael Cimino est un road-movie nostalgique d’une Amérique en train de disparaître, dans la grande tradition des années 70.
Un extra-terrestre dont le vaisseau s’est écrasé dans le Wisconsin prend l’apparence du mari défunt d’une jeune veuve, et la kidnappe afin qu’elle l’emmène en Arizona, où il a rendez-vous pour qu’on le récupère. Mais l’armée a repéré l’alien et se lance à leur poursuite…
« Je voulais réaliser un film dans la lignée de New York-Miami de Capra, une sorte de road-movie qui traverse toute l’Amérique et non pas un film de science-fiction pur et dur. » John Carpenter à propos de Starman
Un automobiliste essaie de faire monter des hommes dans sa voiture en leur proposant de l’argent. Dans quel but ? Chacun va réagir à sa proposition de façon différente…
« Kiarostami cadre longuement chaque visage pour faire voir, non pas le jeu de l’acteur, mais la fébrile vie qui se perd derrière ces regards et cette crainte, au-delà du représenté, de la mort. » Carole Wrona, Critikat.com
Palme d’or du Festival de Cannes 1996
Alvin Straight, 73 ans, traverse les États-Unis sur sa tondeuse à gazon pour rejoindre son frère, Lyle, qu’il sait malade et qu’il n’a pas vu depuis de nombreuses années…
Une Histoire vraie, après Sailor & Lula, vient confirmer que la route fait bel et bien partie des obsessions de David Lynch. Ici, le cinéaste fait la démonstration que dans le road-movie, la contemplation prime sur la vitesse.
ATTENTION, la séance initialement prévue lundi 30 mai à 20h30 est annulée, et reportée au mercredi 1er juin à 20h30.