Avec le soutien du Centre du Cinéma Grec.
Film présenté par Sabine Putorti (directrice de l’Institut de l’image) dimanche 24 mars à 14h30.
Le projet Ulysses a pour ambition de réaliser un itinéraire d’art contemporain autour de la figure d’Ulysse, sur l’ensemble du territoire de la Capitale européenne de la culture. Formidable réservoir d’imaginaire, matrice d’une partie de la littérature occidentale, le voyage d’Ulysse, par l’approche multiple et transversale qu’il permet, associe sur le territoire une quarantaine de partenaires. Expositions, thématiques, commandes artistiques, résidences, cinéma, etc., construisent tout au long de l’année 2013 les jalons d’un périple aussi riche qu’original. Ainsi que l’indique le « S » ajouté au prénom d’Ulysse dans le projet, la partie cinéma, qui associe plusieurs salles, propose différentes variations inspirées par le thème d’Ulysse. Ces propositions n’ont d’autres liens entre elles que ceux de la libre association, chère aux psychanalystes, mais aussi ceux tissés avec les partenaires qui accueillent ces rendez-vous. Une Odyssée du cinéma grec s’est imposée tout naturellement à l’Institut de l’image, parce que l’œuvre de Theo Angelopoulos – cinéaste de l’Histoire, de la mémoire, de l’exil et de l’errance –, mérite que l’on s’y (re)plonge, mais aussi parce que la Grèce d’aujourd’hui, filmée par les jeunes cinéastes, nous interpelle fortement.
Pendant près d’une quinzaine d’années, une troupe de comédiens parcourt le Péloponnèse pour interpréter une seule et même pièce : Golfo la bergère. Toutefois des événements importants, tels que les élections générales de 1952, interrompent sans cesse leurs représentations…
Avec le soutien du Centre du Cinéma Grec.
Film présenté par Sabine Putorti (directrice de l’Institut de l’image) dimanche 24 mars à 14h30.
Un apiculteur vieillissant, Spyros, quitte sa femme et son foyer après le mariage de sa fille pour sillonner la Grèce au volant de sa camionnette…
"Le destin de Stavros porté à l’écran par Angelopoulos est aussi une forme de conjuration par laquelle un créateur éloigne l’angoisse du silence. L’Apiculteur est sans doute un film-charnière entre deux moments d’une œuvre en pleine maturation."
Alexandre, jeune reporter, est envoyé en mission près de la frontière grecque. Parmi les réfugiés clandestins, il croit reconnaître une personnalité politique disparue quelques années auparavant…
Film présenté par Sylvie Rollet samedi 23 mars à 20h.
Un cinéaste grec, exilé aux Etats-Unis, traverse les Balkans à la recherche des bobines mythiques d’un film datant des premières années du septième art…
« Ressucité, pour être banni avant de revenir à nouveau : telle est la figure de l’Ulysse errant chez Angelopoulos. »
Alexandre, un grand écrivain, est sur le point de quitter définitivement la maison en bord de mer dans laquelle il a toujours vécu. Avant son départ, il retrouve une lettre de sa femme, Anna, qui lui parle d’un jour d’été, il y a trente ans. Pour Alexandre commence alors un étrange voyage où passé et présent vont s’entremêler…
Film présenté par Louis Daubresse vendredi 15 mars à 20h15. Séance suivie d’un débat.
Stella, chanteuse populaire de cabaret électrise chaque soir le public du Paradis. Femme fatale, elle ne sacrifie rien à sa liberté, ni sa vie, ni ses amours. Aleko, jeune homme de bonne famille se meurt d’amour pour elle, mais Stella lui préfère un joueur de football, le fougueux Milto…
Essentiellement connu pour Électre (1962) et Zorba le Grec (1964), Cacoyannis donne à Stella les apparences d’un mélodrame. Mais ce film libertaire et féministe célèbre aussi les noces du cinéma moderne et de la tradition grecque.
Au Pirée, Ilya fait commerce de ses charmes. Elle adore la tragédie antique et ne travaille jamais le dimanche. Lorsque l’américain Homère la rencontre, il pense découvrir en elle les raisons de l’écroulement de la civilisation grecque…
On connaît surtout Dassin pour Les Forbans de la nuit et Topkapi. Il s’exila en Europe à l’époque de la liste noire à Hollywood, et rencontra Melina Mercouri qu’il mit en scène dans huit films. Il l’épousa en 1966, et devint citoyen d’honneur grec.
Marcel Spadice, écrivain, poète, dramaturge, est fasciné par le cirque. Il réussit à séduire un garçon de piste qui rêve de devenir un grand fil-de-fériste…
Né de père grec et de mère éthiopienne, élevé à Beyrouth, puis exilé en France, Nico Papatakis (1918-2010) produit en 1950 l’unique film de Jean Genet, Un chant d’amour, longtemps censuré. En 1957, il quitte la France pour les Etats-Unis où il co-produit Shadows avec John Cassavetes. Son second long métrage, Les Pâtres du désordre, dont l’action se situe en Grèce à l’époque des colonels, est réalisé dans la clandestinité.
Le père, la mère et leurs trois enfants vivent dans les faubourgs d’une ville. Leur maison est bordée d’une haute clôture. Les enfants n’ont jamais franchi la clôture. Leur éducation, leurs loisirs, leurs amusements, leur ennui, se conforment au modèle imposé par les parents, en l’absence de toute empreinte du monde extérieur…
« Canine, toujours au bord du précipice (…), ne tombe jamais dans la démonstration, le symbolisme excessif ou le moralisme froid à la Ulrich Seidl ou Lars von Trier. C’est plutot sur les terres de Fassbinder ou Pasolini que s’aventure le cinéma de Yorgos Lanthimos. »
Marina, 23 ans, vit avec son père dans une ville industrielle sur la côte. Gardant ses distances avec les êtres humains, elle préfère écouter les chansons de Suicide, regarder des documentaires animaliers et prendre des cours d’éducation sexuelle auprès de sa seule amie Bella…
« Attenberg, comme Canine de Yorgos Lanthimos (qui ici interprète le personnage de l’ingénieur), est un film à la fois pince-sans-rire et sans cynisme sur la naissance du monde, peut-être d’un cinéma. C’est-à-dire un film sur la mythologie. »
Au pied de l’Acropole se situe l’un des quartiers les plus pauvres d’Athènes : un baraquement hébergeant surtout des immigrants illégaux. Un groupe d’individus, composé de Roms venus d’Albanie, mais aussi d’Indiens et de Grecs, gagnant très mal leur vie en collectant du métal. Les biens ramassés sont échangés contre de maigres sommes dans les casses de la ville. Et les acheteurs de ce commerce illégal ne sont autres que de grands groupes industriels…
Précédé de
Casus Belli (Gr., 2010) 11 min – DCP
Réal. Yorgos Zois
Toutes sortes de gens, de nationalité, de classe, de sexe et d’âge différents font la queue dans sept files d’attente… Un long et cinglant travelling virtuel sur l’esprit de consommation actuel, qui évoque la crise subie par la Grèce.
Sotiris est enquêteur de police. Un jour, il décide de pardonner à tous ces pauvres pour qui la vie est injuste. Dans l’intention de sauver une âme innocente, il en arrive même à tuer un agent de sécurité corrompu. Dora, une femme de ménage solitaire qui s’échine pour boucler ses fins de mois, est le seul témoin du crime…
Samedi 23 mars à 18h, conférence de Sylvie Rollet : « l’exil dans l’œuvre de Theo Angelopoulos ». Entrée libre.
La conférence sera suivie d’un pot vers 19h15.
Sylvie Rollet, spécialiste des cinémas de l’est, enseigne l’esthétique du cinéma à l’université de la Sorbonne Nouvelle-Paris III et collabore à la revue Positif.