Du 7 au 27 mai, l’Institut de l’image revient sur l’œuvre du grand cinéaste indien Satyajit Ray, dont six films ressortent ce mois-ci en versions numériques restaurées.
Né à Calcutta en 1921, issu d’un milieu d’artistes, Satyajit Ray étudie à l’université de Visva-Bharati, fondée par le poète Rabîndranâth Tagore. D’abord maquettiste publicitaire, il fonde en 1942 un ciné-club à Bombay, puis la Calcutta Film Society en 1947. C’est la rencontre du cinéaste Jean Renoir, lors du tournage en Inde du Fleuve, et le visionnage du Voleur de bicyclette (De Sica) qui le décident à se lancer dans la réalisation, alors qu’il exerce le métier d’illustrateur. Il réalise son premier film, Pather Panchali, en 1955, et signera le dernier, Agantuk, en 1991. « Satyajit Ray est l’homme d’un pays, d’une culture : le Bengale, et d’une ville, Calcutta. [Il] conçoit la création cinématographique comme la transmission des splendeurs d’un monde passé (…), et le témoignage de la réalité présente… », écrit Charles Tesson. Un autre cinéaste, Akira Kurosawa, disait aussi à son sujet : « Satyajit Ray est le genre d’homme qui est comme un arbre immense. Un arbre immense dans les forêts indiennes. »