Le « premier film d’horreur de l’histoire du cinéma », et l’un des films phares du cinéma expressionniste allemand.
L’Année 2013 s’est terminée par un événement éditorial, avec la sortie de la « monstrueuse » encyclopédie de Jean-Pierre Andrevon 100 ans et plus de cinéma fantastique et de science-fiction aux éditions Rouge Profond. L’année 2014, elle, a commencé par la parution (chez Rouge Profond toujours), du premier volume de l’intégrale de la mythique revue Midi-Minuit fantastique, première revue consacrée au cinéma de genre en Europe, à laquelle une soirée sera consacrée le 17 avril. C’est sous les auspices de ce double événement que l’Institut de l’image propose ce mois-ci de revisiter la riche histoire du cinéma fantastique. À travers une sélection de chefs-d’œuvre et des grandes figures du genre (de La Belle et la bête - version Cocteau- à L’Exorciste, de Dracula à Donnie Darko), et une autre soirée le 11 avril en partenariat avec la revue Torso. Frissons de terreur garantis, mais frissons de plaisir aussi, dans ce tiraillement décrit par Jean Cocteau, entre « la peur de rencontrer le monstre et le désir fou de l’apercevoir ».
Dans une fête foraine, vers 1830, le Docteur Caligari exhibe Cesare, un somnambule. Celui-ci prédit à un étudiant, Alan, qu’il vivra jusqu’à l’aube. Il est en effet assassiné dans son lit.
Le « premier film d’horreur de l’histoire du cinéma », et l’un des films phares du cinéma expressionniste allemand.
Henry Frankenstein, un jeune savant, veut créer artificiellement la vie à partir de divers membres prélevés sur des cadavres dérobés dans des cimetières…
Rendez-vous “cinéma et littérature” avec Jean-Pierre Andrevon jeudi 17 avril à 14h30 (en partenariat avec l’Université d’Aix-Marseille).
Romancier, Jean-Pierre Andrevon est l’auteur à ce jour de 160 ouvrages (fantastiques, SF, policiers, littérature jeunesse, etc). Plusieurs de ses textes ont été portés à l’écran, comme Gandahar, par René Laloux. Il est aussi critique de cinéma, et vient de publier 100 ans et plus de cinéma fantastique et de science-fiction chez Rouge Profond, qu’il dédicacera à l’issue de la séance.
Betsy, une jeune infirmière canadienne, se rend à Haïti pour soigner la femme d’un riche planteur dont elle tombe amoureuse. Elle décide pourtant de tenter de la guérir en la soumettant aux rituels des sorciers vaudou…
« Un film fantastique de la plus belle eau, qui dessine le paysage surnaturel en pointillé et nous abandonne pour finir au seuil du mystère. » (M. H. Wilson)
Pour l’offrir à sa fille, le père de la Belle cueille, sans le savoir, une rose appartenant au jardin de la Bête, qui s’en offense. Afin de sauver son père, la Belle accepte de partir vivre au château de la Bête.
« J’ai toujours et depuis l’enfance rêvé de La Belle et la Bête. (…) Je voulais le dessiner, le peindre, le porter à la scène. En fin de compte, le cinématographe m’apparut comme la seule machine capable de donner corps à mon rêve. » (Jean Cocteau)
Londres, 1886. Lord Wotton rend visite à son ami le peintre Basil Hallward et découvre le portrait d’un très beau jeune homme, également présent : Dorian Gray. Ce dernier souhaite que le tableau vieillisse à sa place et qu’il conserve lui-même une éternelle jeunesse…
« Réflexion sur l’art, la philosophie et le mysticisme, Le Portrait… est aussi un sublime film d’auteur. »
Jonathan Harker se rend au château du Comte Dracula, en Transylvanie, pour affaires. Il va découvrir à ses dépens que le Comte est un vampire…
Avec la première adaptation de Dracula produite par la Hammer Films et réalisée par Terence Fisher, c’est la couleur rouge du sang qui éclabousse enfin la toile blanche : « le sang, c’est la vie ! »
Présenté par Sébastien Clerget, samedi 19 avril à 14h30 (séance dans le cadre d’une journée « fantastique » pour la manifestation « Bouquiner », avec la bibliothèque Méjanes)
Le chirurgien Genessier souhaite remodeler le visage de sa fille Christiane, rendue méconnaissable suite à un accident de voiture, mais pour cela il doit effectuer des greffes de peau qu’il aura prélevée sur des jeunes filles…
Avec La Belle et la Bête, le deuxième long-métrage de Georges Franju est l’une des très grandes (et très rares) réussites d’un véritable cinéma fantastique français.
Dans un hôtel immense et baroque, un homme retrouve une femme, et prétend qu’ils se sont déjà rencontrés, un an auparavant. Devant les réserves de la femme, il tente de la persuader, et lui raconte ce qu’il s’est passé entre eux il y a un an…
Adaptation du roman d’Adolfo Bioy Casarès, L’Invention de Morel. Un grand film onirique sur le temps, dont les personnages égarés nous égarent dans un labyrinthe fantastique. En hommage à Alain Resnais.
Une vieille comtesse refuse de vendre son domaine pour ne pas le voir transformé en station balnéaire. Un architecte sans scrupule, met au point une machination pour s’en emparer…
La Baie sanglante est un sommet du giallo : un film qui ouvrira la voie au « slasher », ou « psycho-killer » (Vendredi 13, Halloween…) et qui influencera de nombreux cinéastes, comme Dario Argento ou Brian De Palma.
Film précédé par un programme de bandes-annonces d’époque, et présenté par Guy Astic, directeur des éditions Rouge Profond, à l’occasion de la sortie du premier volume de l’intégrale de la revue Midi-Minuit fantastique.
Projection unique jeudi 17 avril à 20h30
À Washington, la maison de l’actrice Chris MacNeil est troublée par des phénomènes étranges : celle-ci est réveillée par des grattements mystérieux provenant du grenier, tandis que sa fille Regan se plaint que son lit bouge…
« William Friedkin était à cette époque capable de nous donner la chair de poule devant le moindre de ses plans (…), portés par une beauté et une profondeur rarement égalées dans le cinéma fantastique. »
Carrie, une adolescente solitaire douée de pouvoirs télékinésiques, est la souffre-douleur de ses cruelles camarades de classe. Mais l’une des vedettes de l’équipe de football, le beau Tommy Ross, l’invite au bal de fin d’année. Que dissimule cette invitation inattendue ?
La première adaptation au cinéma d’un roman de Stephen King, qui reste encore à ce jour l’une des meilleures.
Présenté par Sébastien Clerget, programmateur à l’Institut de l’image, auteur de L’Amérique évanouie - De Stephen King à John Carpenter, du Maine à la Californie (Rouge Profond, 2013), samedi 19 avril à 16h30 (dans le cadre de « Bouquiner », avec la bibliothèque Méjanes)
Suzy, une jeune Américaine, arrive à Fribourg pour suivre des cours dans une académie de danse prestigieuse. À peine arrivée, l’atmosphère du lieu, étrange et inquiétante, surprend la jeune fille…
Une œuvre baroque où les scènes de meurtres évoquent la démesure de l’opéra. Dario Argento au sommet de son art.
Seth Brundle, un physicien surdoué, invente un moyen de téléportation. En expérimentant l’appareil, il se téléporte avec une mouche. C’est le début d’une lente et terrible métamorphose…
Ce remake de La Mouche noire (1958), aux accents kafkaiens, raconte aussi la métamorphose d’une série B en chef-d’œuvre.
Présenté par Guy Astic vendredi 18 avril à 20h30
Donnie Darko est un adolescent de seize ans pas comme les autres. Il a pour ami Frank, une créature que lui seul peut voir et entendre. Lorsque Donnie survit par miracle à un accident, Frank lui propose un étrange marché…
Un film étrange, intense, mystérieux, aux allures de rêve éveillé, ou quand les mondes parallèles de Marienbad téléscopent les banlieues anonymes de Steven Spielberg.
Une journaliste est agressée dans un sex shop par un tueur en série qui est abattu par la police. Le Dr Waggner l’envoie se reposer dans sa mystérieuse « colonie », où, la nuit, résonnent d’inquiétants hurlements…
Un grand mythe du fantastique revu par Joe Dante, futur réalisateur de Gremlins. "Loup, y es-tu ?"
Les adolescents d’Elm Street rêvent tous du même personnage effrayant, aux doigts prolongés par de longues lames acérées. Lorsque l’un d’entre eux est assassiné dans son sommeil, ils comprennent que pour rester en vie, mieux vaut ne pas s’endormir…
1985 : naissance de Freddy Krueger, aujourd’hui inscrit au panthéon des plus grandes créatures du cinéma fantastique aux côtés de Frankenstein ou Dracula.
Films présentés par l’équipe de la revue Torso : Adrien Clerc, Julien Oreste, Pierre Nicolas.
Torso est une revue consacrée au cinéma de genre, co-fondée par Julien Oreste et Adrien Clerc en 2008 à Aix-en-Provence. Torso a publié depuis dix numéros revenant sur les grandes heures du cinéma bis italien (Mario Bava, Sergio Martino), sur les travaux de réalisateurs américains méconnus (Jeff Lieberman, Don Coscarelli) ou de maîtres asiatiques iconoclastes (Takashi Miike, Sono Sion). En ses pages l’horreur, le fantastique, la science-fiction et le policier sont abordés sous des angles originaux ; de longs entretiens laissent également la parole aux artistes.
Un pot sera offert entre les deux films.
TARIF POUR LES 2 FILMS :
Normal 10 €
/ Réduit (étudiants, Cinétoile…) 8 €
/ Institut de l’image 5 €
Réservations au 04 42 26 81 82.