« Avec Brando triomphent l’ambiguïté et l’ambivalence. Il est le phare d’un désir qui atteint tout autant les hommes que les femmes. »
Fondateur de l’Actor’s Studio, légendaire école d’acteurs new-yorkaise qui a formé grâce à sa « méthode » certaines des plus grandes stars du cinéma américain (Marlon Brando et James Dean en tête), Elia Kazan est aussi l’homme qui, sous la chasse aux sorcières, a livré à la commission des activités anti-américaines les noms de nombreux amis communistes ou ex-communistes (« Kazan a donné des noms pour conserver sa piscine » affirmera même le cinéaste John Berry). Malgré cette tache indélébile, dont il restera marqué à vie, Kazan tournera jusqu’aux années soixante-dix. Son œuvre, parfois hantée par cet événement, saura aussi s’en affranchir pour dresser le portrait d’une Amérique aux multiples facettes, rongée par ses névroses et par ses paradoxes. Mais Kazan restera avant tout dans l’histoire comme un formidable directeur d’acteurs, et non des moindres : celui qui a révélé Marlon Brando, auquel il a offert quelques-uns de ses rôles majeurs au cinéma.
Ci-dessus : Brando et Kazan sur le tournage de Sur les quais.
Un journaliste, Phil Green, est chargé d’un reportage sur l’antisémitisme et décide de se faire passer pour juif. Il découvre la ségrégation larvée dont ceux-ci sont les victimes : insultes et vexations, discrimination professionnelle, et « gentleman’s agreement », qui leur rend l’achat d’une propriété beaucoup plus difficile…
Blanche Dubois vient rejoindre sa soeur, Stella, qu’elle n’a pas vue depuis longtemps, à La Nouvelle-Orléans. Le mari de Stella, Stanley, ouvrier d’origine polonaise, apprécie peu les manières distinguées de sa belle-soeur et cherche à en savoir plus sur son passé…
« Avec Brando triomphent l’ambiguïté et l’ambivalence. Il est le phare d’un désir qui atteint tout autant les hommes que les femmes. »
Spolié par les riches propriétaires terriens, un groupe de péons part protester auprès du président mexicain Porfirio Diaz, qui n’a que faire du bon droit des petits paysans. L’un d’eux, Emiliano Zapata, décide alors de prendre le maquis…
« (…) J’avais toujours cherché un sujet comme ceux des grands films soviétiques que j’aimais dans les années 30. J’avais depuis 1935 l’idée de faire un film sur Zapata (…) Son dilemme tragique nous intéressait : une fois qu’on a pris le pouvoir grâce à la révolution, que faire du pouvoir et quelle sorte de structure construire ? »
Un jeune docker, Terry Malloy, ancien boxeur, est manipulé par son frère, avocat du syndicat des dockers dirigé par le crapuleux Johnny Friendly. Il assiste sans intervenir au meurtre d’un employé qui voulait dénoncer les méthodes illégales de ce dernier. Malloy se retrouve devant un cas de conscience…
Une petite ville des États-Unis à l’aube de la Première Guerre mondiale. Cal, jeune révolté, s’oppose, en faisant fortune, à son père qui lui préfère son frère…
Le premier des trois films qui ont créé le mythe de James Dean : « Il n’avait aucune adaptabilité. C’était juste un gamin qui souffrait, et qui faisait autant craquer les hommes que les femmes. Tous voulaient le prendre dans leurs bras et le consoler. James Dean avait un visage très poétique, un visage beau et très douloureux. » (Elia Kazan)
Dans le Tennessee, l’ingénieur Chuck Glover, représentant la Tennessee Valley Authority, est chargé de construire un barrage pour prévenir les crues dévastatrices du fleuve. Bien vite, il se heurte à l’opposition de la vieille Ella Garth, propriétaire terrien qui n’entend pas vendre son bien. Le reste de la population ne lui est pas moins hostile…
Kansas. 1928. Le fils d’un pétrolier, Bud Stamper, est passionnément amoureux de Deanie Loomis, une jeune fille d’une famille assez pauvre. Dans le même temps, Ace Stamper, un fonceur obstiné n’écoutant jamais aucun conseil, oblige son fils qui veut devenir éleveur à faire ses quatre années d’études à l’Université de Yale avant d’épouser Deanie…
Présenté par Stratis Vouyoucas, critique de cinéma, samedi 7 février à 16h45
En route pour son bureau, le publicitaire Eddie Anderson percute un camion. Il survit, mais se retrouve immobilisé pour une longue convalescence. Sa femme Florence, sa fille Ellen et son frère Michael l’entourent et le soutiennent. Il se souvient alors du passé, et plus particulièrement de Gwen, autrefois sa maîtresse…
Un jour d’hiver, deux hommes débarquent chez Bill et Martha, dans le Connecticut. Il s’agit de Mike et Tony, deux anciens soldats qui ont servi avec Bill au Vietnam. Ils viennent de passer deux ans en prison pour avoir violé et assassiné une jeune Vietnamienne…
« On a souvent commis l’erreur de voir dans le thème central du film une référence directe à (…) la délation ; et longtemps refusé de voir la forêt pour cet arbre, la forêt étant l’état de santé mentale de l’Amérique en 1972, pratiquement en guerre civile générationnelle. »
Monroe Stahr est directeur de production d’un important studio d’Hollywood. Depuis la mort de sa femme, il s’est lancé à corps perdu dans le travail, et un jour, sur un plateau, il rencontre son sosie en la personne de Kathleen. Il lui arrache un rendez-vous et passe la nuit avec elle, mais au matin elle a disparu…
L’adieu d’Elia Kazan au « vieil Hollywood »…