« Ce tumulte et cette violence font que Nausicaä n’est sans doute pas destiné aux plus jeunes des fans de Miyazaki. Les autres seront une nouvelle fois éblouis par les trésors d’invention poétique ici déployés. »
Alors que Souvenirs de Marnie, sorti au mois de janvier, sera peut-être le dernier film produit par Ghibli, l’Institut de l’image propose une rétrospective des films du célèbre Studio japonais, à travers principalement l’oeuvre de l’un de ses illustres fondateurs, Hayao Miyazaki (Mon Voisin Totoro, Princesse Mononoké, Le Voyage de Chihiro, etc.). Partout à travers le monde, le Studio Ghibli est aujourd’hui synonyme d’émerveillement, tant pour les enfants que pour leurs parents ou tout autre adulte curieux d’explorer des imaginaires métissés. L’Extrême-Orient et l’Occident s’y rencontrent et s’y répondent, dans des œuvres qui ont largement contribué à donner ses lettres de noblesse au cinéma d’animation japonais.
Hervé Joubert-Laurencin, spécialiste du cinéma d’animation également connu pour ses écrits sur Pasolini, mais aussi sur Miyazaki, sera présent samedi 14 mars afin de nous guider à travers cet univers unique dans le cinéma contemporain.
Certains films sont proposés en vf, ou alternativement en vo sous-titrée et en vf afin d’êtres accessibles au jeune public en même temps qu’au public adulte… aucune limite d’âge maximum n’étant requise !
Toutes les séances en vf sont précisées dans la grille horaire.
Sur une Terre ravagée par la folie des hommes, une poignée d’humains a survécu. Menacée par une forêt toxique qui ne cesse de prendre de l’ampleur, cette poignée de survivants attend le salut de la princesse Nausicaä, capable de communiquer avec tous les êtres vivants…
« Ce tumulte et cette violence font que Nausicaä n’est sans doute pas destiné aux plus jeunes des fans de Miyazaki. Les autres seront une nouvelle fois éblouis par les trésors d’invention poétique ici déployés. »
La jeune Sheeta est poursuivie par des pirates, qui tentent de la capturer, mais aussi par des agents du gouvernement. Elle est aidée par un jeune pilote d’avion travaillant dans une cité minière, et ils vont tenter ensemble de percer le secret de la mystérieuse pierre bleue que possède Sheeta…
Un fabuleux récit d’aventure, où s’affirme l’influence de grands auteurs de la littérature occidentale (Jules Verne, Dickens…) sans pour autant nuire à l’originalité du film.
Deux petites filles viennent s’installer avec leur père dans une grande maison à la campagne afin de se rapprocher de l’hôpital ou séjourne leur mère. Elles vont découvrir l’existence de créatures merveilleuses, mais très discrètes, les totoros.
LE classique du Studio Ghibli, un véritable rêve d’enfant !
Film également proposé dans le cadre du Ciné des jeunes mercredi 4 mars à 10h30 & 14h30, et samedi 7 à 14h30
Durant l’été 1945, deux enfants, Seita (quatorze ans) et sa jeune sœur Setsuko (quatre ans), se trouvent livrés à eux-mêmes après la mort de leur mère suite au bombardement de Kobe. Sans nouvelles de leur père, un officier de la marine, ils partent habiter chez une tante éloignée…
Un beau mélodrame et un grand film sur l’enfance confrontée à la guerre, qui fait entrer le Studio dans l’âge adulte, réalisé par Isao Takahata, co-fondateur de Ghibli avec Miyazaki.
La jeune Kiki, une apprentie sorcière, doit partir faire sa formation dans une ville inconnue durant un an. Elle y rencontre Osono, une boulangère qui lui propose du travail…
« Kiki est une pure expérience physiologique – on y largue les amarres au propre et au figuré – où le sentiment de liberté éprouvé est proportionnel à la faculté qu’a l’héroïne de s’élever au-dessus des contingences matérielles. »
Dans l’entre-deux-guerres quelque part en Italie, le pilote Marco, aventurier solitaire, vit dans le repaire qu’il a établi sur une île déserte de l’Adriatique. À bord de son splendide hydravion rouge, il vient en aide aux personnes en difficulté…
Samedi 14 mars à 14h : séance d’introduction à l’univers de Miyazaki par Hervé Joubert-Laurencin, professeur d’esthétique et d’histoire du cinéma et auteur du livre Quatre films de Hayao Miyazaki (éd. Yellow Now, 2012)
Au XVe siècle, sous l’ère Muromachi, la forêt japonaise, jadis protégée par des animaux géants, se dépeuple à cause de l’homme. Un sanglier transformé en démon dévastateur en sort et attaque le village d’Ashitaka, futur chef du clan Emishi…
Une fable écolo qui restera comme l’un des films majeurs de son auteur : une prouesse à la fois technique et artistique pour le cinéma d’animation, parcourue de fulgurances graphiques.
Pour sauver ses parents, transformés en cochons, la petite Chihiro, précipitée dans un monde fantastique, va devoir faire face à la terrible sorcière Yubaba, qui arbore les traits d’une harpie méphistophélique…
« Le Voyage de Chihiro est un poème en prose, une épopée foisonnante, un conte philosophique, une oeuvre beaucoup plus ambitieuse qu’un simple roman d’apprentissage destiné à la jeunesse, qui confirme le talent unique de son auteur. »
La jeune Sophie travaille sans relâche dans la boutique de chapelier que tenait son père avant de mourir. Lors de l’une de ses rares sorties en ville, elle fait la connaissance de Hauru le Magicien. Celui-ci est extrêmement séduisant, mais n’a pas beaucoup de caractère…
« Avec l’invention de ce château transfrontalier, on soupçonne Miyazaki d’avoir tenté de construire une mécanique métaphorique qui fonctionne comme une reproduction mobile du Studio Ghibli. »
Sosuke, cinq ans, habite un village construit au sommet d’une falaise qui surplombe l’océan. Un matin, alors qu’il joue sur la plage, il découvre une petite fille poisson rouge nommée Ponyo, piégée dans un pot de confiture. Sosuke la sauve, et décide de la garder avec lui dans un seau…
Un film d’abord destiné aux enfants, mais également recommandé à tous les amateurs de poésie, quel que soit leur âge !
Umi, une jeune lycéenne, vit dans une vieille bâtisse perchée au sommet d’une colline surplombant le port de Yokohama. Chaque matin, depuis que son père a disparu en mer, elle hisse face à la baie deux pavillons, comme un message lancé à l’horizon. Au lycée, quelqu’un a même écrit un article sur cet émouvant signal dans le journal du campus…
Le deuxième film réalisé pour Ghibli par le fils d’Hayao Miyazaki, qui n’a pas à rougir de la comparaison avec le travail de son père !
Jiro rêve de voler et de dessiner de magnifiques avions. Mais sa mauvaise vue l’empêche de devenir pilote, et il se fait engager dans le département aéronautique d’une importante entreprise d’ingénierie en 1927. Son génie l’impose rapidement comme l’un des plus grands ingénieurs du monde…
« Annoncé comme (souvent) son dernier film, Le vent se lève ferait de beaux adieux de Miyazaki à l’animation. »
Kaguya, "la princesse lumineuse", est découverte dans la tige d’un bambou par des paysans. Elle devient très vite une magnifique jeune femme que les plus grands princes convoitent : ceux-ci vont devoir relever d’impossibles défis dans l’espoir d’obtenir sa main…
Adapté d’un conte populaire japonais, "Le couper de bambou", l’un des textes fondateurs de la littérature japonaise, par le réalisateur du Tombeau des lucioles.