En présence de Gilles Cayatte et de Thomas Azuelos, auteur de l’album Le Fantôme Arménien (éd. Futuroplis) et Gilles Perrier, journaliste - SOUS RESERVE.
Tarif unique pour ce film : 3,50 €
À l’occasion de l’année du centenaire du génocide des Arméniens, le Hay’s club du pays d’Aix-en-Provence en partenariat avec la ville d’Aix présente tout au long de l’année 2015 un vaste programme de manifestations en hommage aux 1 500 000 victimes de 1915.
L’Institut de l’image a tenu à s’associer à cet événement majeur en proposant un cycle de films composé de fictions et de documentaires d’horizons divers, des chefs-d’œuvre désormais classiques de Paradjanov et de Pelechian, qui témoignent de la richesse contemporaine de la culture arménienne, aux films de Robert Guédiguian, Serge Avédikian, ou Jacques Kébadian, qui permettent de poser les termes d’un débat indispensable et de porter à la réflexion de chacun cette histoire universelle.
Programmation élaborée par le Hay’s club du pays d’Aix en coopération avec l’Association pour la Recherche et l’Archivage de la Mémoire Arménienne (ARAM).
Un siècle après le génocide des Arméniens, et après 100 ans de négationnisme, les survivants des massacres entrevoient de nouveau un avenir en Turquie. La parole se libère, les Arméniens islamisés de force se convertissent à nouveau, les Turcs eux-mêmes permettent un retour de mémoire et la diaspora ose enfin faire le voyage sur la terre de ses ancêtres. La négation du premier génocide est en train d’échouer.
En présence de Gilles Cayatte et de Thomas Azuelos, auteur de l’album Le Fantôme Arménien (éd. Futuroplis) et Gilles Perrier, journaliste - SOUS RESERVE.
Tarif unique pour ce film : 3,50 €
Trois journalistes, dont les futurs réalisateurs de King Kong, vont à la rencontre d’un peuple kurde oublié, les Bakhtiar. Ils l’accompagnent alors dans sa grande migration vers des pâturages plus verts de la Perse. La traversée mouvementée d’un large fleuve par les hommes et leurs troupeaux et l’ascension spectaculaire des parois verticales de la montagne font de Grass un documentaire mythique, à travers les territoires de l’Arménie historique.
Joan Melchior Claret - Guitare / Pascal Thorel – Violon.
Ivan et Marika s’aiment malgré la haine qui sépare leurs familles. Marika meurt en voulant rejoindre Ivan qui garde des troupeaux…
« Désincarné, anti-psychologique, à mi-chemin entre Bresson et Tarkovski, Les Chevaux de feu est un opéra paysan ponctué par des rites et cérémonies religieuses, des choeurs envoûtés et d’aigrelettes musiques païennes. »
De l’enfance aux derniers instants du poète arménien Sayat Nova. La vie, l’amour, les angoisses spirituelles, la mort de cet artiste du XVIIIe siècle, évoquées en 12 chapitres…
« Sayat Nova fait partie de ces films (il y en a de moins en moins) qui ne ressemblent à rien. Paradjanov est de ceux (ils se font très rares) qui font comme si personne avant eux n’avait filmé. Heureux effet de « première fois » auquel on reconnaît le grand cinéma. »
« Ce qui pourrait sembler un truc, ou une simple nostalgie des origines (du cinéma et de l’univers d’avant la tour de Babel), s’est élaboré en un style poétique unique (…). Chacun de ses sujets (les retour des arméniens au pays dans Nous (…), bergers et moissonneurs dans Les Saisons), Péléchian le compose comme un morceau de monde, à la manière d’un morceau de musique. »
« Sans retour possible » : ces trois mots barrent les papiers d’identité des arméniens partis de Turquie après les massacres de 1915. Ceux qui pouvaient raconter sont ceux qui l’ont vécu. Ils avaient entre 6 et 20 ans lors de la grande dispersion de 1915. Jacques Kébadian et Serge Avédikian les ont rencontrés à peu près dans tous les quartiers arméniens qui se sont constitués dès 1922 à leur arrivée en France. Les survivants de l’exode ont aujourd’hui près de 80 ans. Il était urgent de recueillir les témoignages de ces mémoires vivantes.
En présence de Jacques Kébadian mardi 9 juin à 18h
À travers une figure d’enfant imaginaire, un portrait de l’Arménie avant le génocide de 1915.
suivi de :
Vingt ans après
(Fr., 2003) 75 min – DVD
Réal. Jacques Kébadian
De 1983 à 2003, de l’Arménie aux États-Unis, entre guerre et tremblement de terre, Jacques Kébadian rend compte du trajet de la famille Hovanessian.
Se sachant gravement malade, Barsam souhaite retourner sur la terre qui l’a vu naître. Il souhaite également léguer quelque chose à sa fille Anna. Lorsqu’il s’enfuit en Arménie, il prend soin de laisser de nombreux indices pour qu’elle puisse le rejoindre…
Mai 1915. Assadour Avakian, médecin d’origine arménienne, établi à Venise, se prépare, après vingt ans de séparation, à retrouver sa famille natale en Anatolie. Son frère Aram, voulant honorer sa venue prochaine, fait agrandir et restaurer le Mas des alouettes, la vieille demeure où sont nés et ont grandi les Avakian. Mais le contexte politique s’y prête plutôt mal et les Avakian ne se doutent pourtant de rien…
Pour leur voyage de noce, Mathieu et Anna sont partis en Turquie, caméra au poing, pour enquêter sur le grand père arménien de Mathieu, qui a échappé au génocide de 1915. Un road trip à travers le pays, marqué par des rencontres, mêlant animation, film d’investigation et documentaire historique…
« Ce que nous montre ce film (…) est à la fois troublant et édifiant. Il s’agit, sous la forme relativement curieuse d’un journal de voyage (…) de la tentative de comprendre le Génocide depuis l’endroit-même où il s’est commis… »
Une évocation de la vie mouvementée de Sergei Paradjanov, cinéaste d’avant-garde, poète, plasticien et touche-à-tout opposé à toute forme d’autorité…
« Cette évocation (…) brille par le regard bienveillant et la chaleur humaine qui s’en dégagent. Son merveilleux interprète principal (et coréalisateur), Serge Avédikian, incarne son modèle avec des délices et une malice communicatives. »
« La danse comme passerelle entre un passé collectif et un présent personnel mais habitée par la mémoire (…) Ce qui m’intéresse dans ce film c’est de raconter une histoire ancestrale et contemporaine. Et cette histoire dramatique, ce sont les arrières petits-enfants de 1915 qui la racontent avec leur corps, en nous faisant ressentir la beauté de cette danse millénaire, par des témoignages chargés d’émotion, d’humour et de pudeur. »
Anatolie, 1915. Dans le tumulte de la Première Guerre mondiale, alors que l’armée turque s’attaque aux Arméniens, le jeune forgeron Nazaret Manoogian est séparé de sa femme et ses deux filles. Des années plus tard, rescapé du génocide, Nazaret apprend que ses filles sont toujours en vie…
Suivi d’un débat samedi 6 juin à 14h30