institut

UN PANORAMA DU CINÉMA JAPONAIS

À l’occasion de l’année du Japon à Aix, et après Miyazaki et le Studio Ghibli, une programmation différente des « Classiques du cinéma japonais », proposés par l’Institut de l’image en 2006 pour la venue à Aix de Kenzaburo Oé. Justement moins « classique », peut-être, ce petit panorama tente de mettre en relief la manière dont quelques grands cinéastes filment ou ont filmé la société japonaise dont ils sont – ou furent – les observateurs attentifs. D’Ozu à Kore-eda, d’Oshima (dont 3 films rares ressortent en copies restaurées) à Kiyoshi Kurosawa, de Kaneto Shindo à Naomi Kawase, d’une petite maison de la banlieue tokyoïte à une autre, d’île en île, les mêmes êtres fragiles se débattent au milieu de forces qui les dépassent – éléments naturels, pressions sociales, etc. – et tentent de trouver un sens à leur vie, leur place dans la société, et dans le monde qui les entoure.

Photo ci-dessus : Le Petit garçon (Nagisa Oshima)

Un panorama du cinéma japonais
  • BONJOUR

    Ohayo (Jap., 1959) 94 min – DCP (copie restaurée)
    Réal. Yasujirô Ozu
    Int. : Chishu Ryu, Kuniko Miyake, Koji Shidara…

    Deux jeunes garçons vivent avec leurs parents dans un lotissement de la banlieue de Tokyo. Après une dispute, leur père leur ordonne de se taire. Ils le prennent au mot et refusent alors de parler à quiconque…

    « Ce film sur la rétention de la parole (…) a pour fonction de pointer du doigt les contraintes imposées aux individus par la société japonaise : la bienséance, les bonnes manières, l’hypocrisie et le non-dit. D’où la provocation suprême des deux petits héros, et leitmotiv burlesque du film : poser un doigt sur le front de l’autre et émettre simultanément un pet. »

    Vincent Ostria, Les Inrockuptibles
    Bonjour

    Séances

    • mercredi 6 mai 2015 à 14h30
    • jeudi 7 mai 2015 à 20h00
    • samedi 9 mai 2015 à 18h40
    • mardi 12 mai 2015 à 14h00
    • mercredi 13 mai 2015 à 16h00
    • mardi 26 mai 2015 à 16h15
  • FIN D'AUTOMNE

    Akibiyori (Jap., 1960) 128 min – DCP (copie restaurée)
    Réal. Yasujiro Ozu
    Int. Setsuko Hara, Yoko Tsukasa…

    Trois vieux amis, Taguchi, Mamiya et Hirayama, se réunissent lors d’une cérémonie en mémoire à leur ami Miwa, décédé il y a quelques années. Ils y retrouvent Akiko, la veuve du défunt dont ils étaient tous amoureux dans leur jeunesse, et sa fille, la jolie Ayako, en âge de se marier…

    Fin d'automne

    Séances

    • mercredi 6 mai 2015 à 16h20
    • jeudi 7 mai 2015 à 17h15
    • lundi 11 mai 2015 à 14h30
    • mardi 12 mai 2015 à 20h30
    • dimanche 17 mai 2015 à 16h50
  • LE GOÛT DU SAKÉ

    Samma no aji (Jap., 1962) 115 min – DCP (copie restaurée)
    Réal. Yasujirô Ozu
    Int. : Chishu Ryu, Shima Iwashita, Shinichiro Mikami…

    Shuhei Hirayama, veuf, vit avec sa fille Michiko et son fils cadet Kazuo, tandis que l’aîné, Koichi, est déjà marié. Hirayama fréquente quelques amis avec qui il boit volontiers du saké, notamment Horie, qui vient de se remarier avec une femme très jeune et le pousse à en faire autant…

    « Ozu n’avait donc pas besoin de « nouvelles histoires » pour faire un nouveau film car, si les individus étaient différents d’un film à l’autre, les liens qui les unissaient étaient immuables et universels… »

    Sara Ri, Critikat.com
    Le Goût du saké

    Séances

    • mercredi 6 mai 2015 à 20h40
    • jeudi 7 mai 2015 à 14h30
    • dimanche 10 mai 2015 à 16h30
    • vendredi 15 mai 2015 à 14h00
    • samedi 16 mai 2015 à 18h45
    • lundi 25 mai 2015 à 20h00
  • L'ÎLE NUE

    Hadaka no shima (Jap., 1960) 94 min – copie 35 mm
    Réal. Kaneto Shindo
    Int. Nobuko Otowa, Taiji Tonoyama, Shinji Tanaka…

    Sur une minuscule île de l’archipel de Setonaikai, un couple vit avec ses deux jeunes enfants. La terre est aride et l’île ne possède pas de ressource en eau douce…

    L’Île nue demeure encore aujourd’hui un ovni cinématographique. Primé au festival de Moscou en 1961, ce film unique est une oeuvre contemplative sur le dur labeur d’une famille de paysans. Pendant une heure trente, le cinémascope de Shindo suit des personnages en proie aux joies et aux difficultés d’une existence simple mais néanmoins riche en sentiments.

    L'Île nue

    Séances

    • mercredi 6 mai 2015 à 18h45
    • vendredi 8 mai 2015 à 18h00
    • dimanche 10 mai 2015 à 14h30
    • mardi 12 mai 2015 à 16h00
    • vendredi 15 mai 2015 à 21h00
    • samedi 23 mai 2015 à 18h30
  • LA PENDAISON

    Koshikei (Jap., 1968) 118 min – DCP (copie restaurée)
    Réal. Nagisa Oshima
    Int. Kei Sato, Fumio Watanabe, Hosei Komats…

    Résident coréen au Japon, R a été reconnu coupable de meurtre et condamné à mort par pendaison. Mais le jour de son exécution, R perd la mémoire. Peut-on dès lors pendre légalement un homme qui n’a plus conscience de ses actes ? Force est donc de les lui rappeler…

    « On a cité Brecht, mais c’est davantage Bunuel qu’Oshima rappelle dans ces répétitions déréglées et ces lieux que le refoulé historique vient clôturer. »

    Stéphane du Mesnildot, Les Cahiers du cinéma
    La Pendaison

    Séances

    • vendredi 8 mai 2015 à 20h00
    • samedi 9 mai 2015 à 14h30
    • vendredi 15 mai 2015 à 16h10
    • lundi 18 mai 2015 à 20h30
    • mardi 19 mai 2015 à 18h45
    • samedi 23 mai 2015 à 16h15
  • LE PETIT GARÇON

    Shonen (Jap., 1969) 97 min – DCP (copie restaurée)
    Réal. Nagisa Oshima
    Int. Fumio Watanabe, Akiko Koyama, Tetsuo Abe…

    Un jeune garçon d’une dizaine d’années parcourt le Japon avec son père, sa belle-mère et son demi-frère. Le père, invalide de guerre, a mis au point une escroquerie permettant à la famille de subvenir à ses besoins : le garçon se jette sous les roues des voitures afin d’extorquer de l’argent aux conducteurs…

    « Le Petit garçon est l’un des chefs-d’œuvre du cinéma des années 60 et un film à part dans la carrière d’Oshima. »

    S. du Mesnildot, Les Cahiers du cinéma
    Le Petit garçon

    Séances

    • samedi 9 mai 2015 à 16h40
    • lundi 11 mai 2015 à 20h00
    • mercredi 13 mai 2015 à 14h00
    • lundi 18 mai 2015 à 16h15
    • mercredi 20 mai 2015 à 18h30
    • vendredi 22 mai 2015 à 20h00
  • LA CÉRÉMONIE

    Gishiki (Jap., 1971) 123 min – DCP (copie restaurée)
    Réal. Nagisa Oshima
    Int. Kenzo Kawarasaki, Atsuko Kaku, Atsuo Nakamura…

    Masuo et sa cousine Ritsuko se rendent sur l’île où vit Terumichi, dont un télégramme leur a annoncé la mort prochaine. Tous trois sont parmi les derniers représentants de la vaste et puissante famille Sakurada. Au cours de la traversée, Masuo se souvient…

    « La Cérémonie est une poursuite de mon idée personnelle selon laquelle je voulais mourir. De tous les films que j’ai faits, c’est le plus proche de ma vie. »

    Nagisa Oshima
    La Cérémonie

    Séances

    • samedi 9 mai 2015 à 20h30
    • dimanche 17 mai 2015 à 14h30
    • lundi 18 mai 2015 à 18h15
    • mardi 19 mai 2015 à 16h35
    • lundi 25 mai 2015 à 17h30
  • NOBODY KNOWS

    Dare mo shiranai (Jap., 2004) 141 min – 35 mm
    Réal. Hirokazu Kore-eda
    Int. Yuya Yagira, Ayu Kitaura, Hiei Kimura…

    Quatre frères et soeurs vivent avec leur mère. L’ainé, Akira, s’occupe de ses jeunes frères et soeurs, chacun d’un père différent. Un matin d’hiver, leur mère disparaît et les enfants commencent à vivre seuls…

    « Entreprise de déminage, Nobody Knows inclut donc, pour les désamorcer, la plupart des figures imposées du mélo. (…) Si le film séduit par ce qu’il nous épargne, il fascine par ce qu’il donne à voir du mûrissement des êtres et des choses… »

    Thierry Méranger, Les Cahiers du cinéma
    Nobody Knows

    Séances

    • mercredi 13 mai 2015 à 20h30
    • vendredi 15 mai 2015 à 18h20
    • samedi 16 mai 2015 à 14h00
    • mardi 19 mai 2015 à 14h00
    • lundi 25 mai 2015 à 14h30
  • TEL PÈRE, TEL FILS

    Soshite chichi ni naru (Jap., 2013) 120 min – DCP
    Réal. Hirokazu Kore-eda
    Int. Masaharu Fukuyama, Machiko Ono, Lily Franky…

    Ryoata, architecte, forme avec sa jeune épouse et leur fils de 6 ans une famille idéale. Tous ses repères volent en éclats quand la maternité de l’hôpital où est né leur enfant leur apprend que 6 ans auparavant, deux nourrissons ont été échangés à la naissance…

    Les fantômes du cinéma d’Ozu ressurgissent dans Tel Père, tel fils, où Kore-eda ausculte deux familles et les rapports parents-enfants.

    Tel Père, tel fils

    Séances

    • lundi 11 mai 2015 à 17h30
    • jeudi 14 mai 2015 à 14h30
    • samedi 16 mai 2015 à 21h00
    • lundi 18 mai 2015 à 14h00
    • mercredi 20 mai 2015 à 16h15
  • SHOKUZAI : CELLES QUI VOULAIENT SE SOUVENIR

    Shokuzai (Jap., 2012) 120 min – DCP
    Réal. Kiyoshi Kurosawa
    Int. Kyôko Koizumi, Yû Aoi, Eiko Koike, Sakura Ando…

    Dans la cour d’école d’un paisible village, quatre fillettes sont témoins du meurtre d’Emili, leur camarade de classe. Sous le choc, aucune n’est capable de se souvenir de l’assassin…

    Découpé en cinq épisodes pour la télé japonaise, Shokuzai se présente au cinéma sous la forme d’un long diptyque, ambitieux et audacieux. En deux temps et cinq mouvements, des portraits de femmes se succèdent, reliés par un fil rouge : une malédiction associée au meurtre irrésolu de la fillette.

    Shokuzai : celles qui voulaient se souvenir

    Séances

    • jeudi 14 mai 2015 à 17h00
    • mardi 19 mai 2015 à 21h00
    • jeudi 21 mai 2015 à 14h30
    • dimanche 24 mai 2015 à 14h30
  • SHOKUZAI : CELLES QUI VOULAIENT OUBLIER

    Shokuzai 2 (Jap., 2012) 148 min – DCP
    Réal. Kiyoshi Kurosawa
    Int. Kyôko Koizumi, Sakura Ando…

    Il y a quinze ans, quatre fillettes étaient témoins du meurtre d’Emili, leur camarade de classe. Incapables de se souvenir du visage du tueur, elles étaient menacées de pénitence par Asako, la mère de la disparue. Contrairement à Sae et Maki, Akiko et Yuka veulent oublier. Et la mère d’Emili, que cherche-t-elle encore après tout ce temps ?

    Shokuzai : celles qui voulaient oublier

    Séances

    • jeudi 14 mai 2015 à 19h30
    • jeudi 21 mai 2015 à 20h30
    • vendredi 22 mai 2015 à 14h30
    • dimanche 24 mai 2015 à 17h00
  • STILL THE WATER

    Futatsume no mado (Jap./Fr., 2014) 120 min – DCP
    Réal. Naomi Kawase
    Int. Nijirô Murakami, Jun Yoshinaga…

    Sur l’île d’Amami, un soir d’été, Kaito découvre le corps d’un homme flottant dans la mer. Sa jeune amie Kyoko va l’aider à percer ce mystère. Ensemble, ils apprennent à devenir adulte et découvrent les cycles de la vie, de la mort et de l’amour…

    « Le film nous semble si précieux qu’on voudrait l’avoir dans la poche comme un objet porte-bonheur pour affronter sans peur les nombreux « pourquoi ? » qui attendent encore aux détours des chemins. »

    Didier Péron, Libération
    Still the Water

    Séances

    • samedi 16 mai 2015 à 16h30
    • mercredi 20 mai 2015 à 20h30
    • vendredi 22 mai 2015 à 17h30
    • samedi 23 mai 2015 à 20h30
    • mardi 26 mai 2015 à 14h00
Institut de l'image
Cité du livre 8 - 10, rue des Allumettes 13098 Aix-en-Provence cedex 2 - 04 42 26 81 82
Institut de l'image Cité du livre