À l’heure de l’ouverture de Cuba, l’Institut de l’image propose une petite immersion dans le cinéma cubain et un regard sur les relations que le cinéma a entretenu avec Cuba. Entre la fascination pour la révolution et la figure désormais légendaire du Che, et les satires et provocations qui détournent la censure, des critiques subversives émanent de la célèbre école de cinéma ICAIC créée en 1958 pour promouvoir le cinéma comme un art révolutionnaire. La programmation propose les regards croisés de réalisateurs français, cubains et soviétique et quelques films rares pour revisiter le mythe.
À travers quatre histoires qui renforcent l’idéal communiste face à la mainmise du capitalisme, Soy Cuba dépeint la lente évolution de Cuba du régime de Batista jusqu’à la révolution castriste…
« Un chef-d’oeuvre de formalisme débridé, (…) sorti en pleine conquête spatiale, sept ans après le lancement du premier spoutnik. (…) Pourquoi lancer un tel programme de conquête spatiale quand votre cinéma tutoie depuis aussi longtemps les étoiles ? »
Sergio, intellectuel bourgeois aisé, décide, un an après la révolution castriste, de ne pas quitter le pays. Il se sent paralysé entre un passé qu’il refuse et des transformations qu’il ne peut ou ne veut pas suivre…
Présenté par Ingrid Castellanos, réalisatrice et journaliste cubaine, et suivi d’un débat vendredi 28 octobre à 20h
Georgina, 67 ans, se rend à Guantánamo pour voir sa nièce Gina et Cándido, un amour de jeunesse. Sa mort soudaine est le point de départ du voyage de Cándido, Gina et son mari Adolfo, fonctionnaire, pour ramener le corps de Georgina chez elle en suivant le nouveau plan d’état conçu pour économiser de l’argent lors du transport des défunts…
Pendant un jour entier, F. Pérez suit une dizaine de Cubains dans leur quotidien à La Havane. Il les met en scène en un montage vertigineux, et le soir, les laisse accomplir les transformations les plus surprenantes…
À La Havane, où le film sorti au début du printemps 2003, les gens se sont rués au cinéma et « Granma », la grand-mère de tous les journaux et feuille officielle de Cuba, a célébré Suite Habana comme l’un des films les plus importants de tous les temps aux Caraïbes.
Présenté par Ingrid Castellanos et suivi d’un débat samedi 5 novembre à 16h30
Le légendaire Pío Leiva, du fameux Buena Vista Social Club, et le chauffeur de taxi-manager-producteur Bárbaro, partent à la recherche des meilleurs jeunes musiciens d’aujourd’hui. Ils rencontrent des artistes parmi les plus célèbres de Cuba : Mayito Rivera, le « Mick Jagger cubain », El Nene, le chanteur du groupe Los Jóvenes Clásicos del Son, et la rappeuse Telmary…
Cuba, 1952 : le général Fulgencio Batista fomente un putsch, s’empare du pouvoir et annule les élections générales. Bravant ce dictateur corrompu, un jeune avocat, Fidel Castro, passe à l’action sous la bannière du Parti du Peuple. Dans l’espoir de provoquer un soulèvement populaire, il attaque avec 150 jeunes la caserne de Monaca le 26 juillet 1953…
Après la Révolution Cubaine, la gloire et la puissance du Che sont au plus haut. En témoigne sa harangue enflammée aux Nations Unies, réitérant son engagement dans le combat du tiers-monde contre l’impérialisme américain. Plus qu’un soldat, le Che est devenu une figure de la scène internationale. Mais, soudain, il disparaît…
Monica et Aldo vivent à Melaza, où ils mènent une vie des plus modestes. Tous les matins, ils empruntent la rue principale du village pour se rendre à leur travail, et le soir venu, ils louent leur maison à Marquez, un mari infidèle…
« L’originalité (…) de Carlos Lechuga est qu’il part d’un noyau intime pour que les implications sociales et politiques endurées par ses personnages finissent par déborder ce sujet de toutes parts. »
Quatre ans après l’arrivée de Fidel Castro, Agnès Varda a ramené de Cuba 1800 photos et en fait un documentaire didactique et divertissant, Salut les Cubains !
Projection unique en première partie de Melaza jeudi 3 novembre à 20h30
Sur une terrasse qui domine la Havane, cinq amis sont réunis pour fêter le retour d’Amadeo après 16 ans d’exil…
Co-écrit avec le le romancier cubain Leonardo Padura, « Retour à Ithaque est (…) un film humaniste, merveilleusement interprété par des acteurs - tous cubains - qui parviennent à donner l’illusion que ces histoires sont les leurs. » (Le Monde)
Présenté par Ingrid Castellanos et suivi d’un débat samedi 5 novembre à 19h30
Cité du livre 8 - 10, rue des Allumettes 13098 Aix-en-Provence cedex 2 - 04 42 26 81 82
