Énorme succès lors de sa sortie à Taïwan en 1980, Cute Girl est le premier long-métrage (inédit en France) de Hou Hsiao-hsien, une comédie romantique qui évoque le célèbre New York-Miami de Frank Capra.
Chef de file de la Nouvelle Vague taïwanaise, Hou Hsiao-hsien est aujourd’hui l’un des réalisateurs majeurs du cinéma contemporain. Né en 1947 en Chine du Sud, il déménage à Taïwan un an plus tard pour fuir la guerre civile. Il mène là-bas une vie de petit délinquant multipliant les quatre cent coups avec sa bande d’amis, comme le personnage d’Ah-ching dans Les Garçons de Fengkuei. C’est en faisant son service militaire qu’il se passionne pour le cinéma, passant la majeure partie de ses permissions dans les salles obscures. À son retour dans la vie civile, il s’inscrit à l’Académie nationale des arts dramatiques de Taipei puis finit par entrer à la Central Motion Picture Corporation en tant que scénariste. Il travaille comme assistant sur divers tournages, avant de se lancer dans la réalisation. Lorsqu’il débute dans les années 1980, l’époque est aux mélodrames et aux films d’action influencés par les voisins chinois et japonais. Hou Hsiao-hsien va apporter un souffle nouveau : il opte pour un style contemplatif privilégiant les plans-séquences, qui finiront par être sa marque de fabrique. Des films de jeunesse (dont 3 inédits) au récent The Assassin, cette rétrospective présente l’œuvre de Hou hsiao-hsien « comme un art magistral du passage : de la campagne à la ville, de la jeunesse à la maturité, d’une période historique à la suivante, de la présence à l’absence, de l’amour à la douleur. » (Mathieu Macheret).
Wenwen est une jeune fille de bonne famille promise au fils d’un riche industriel parti faire ses études en France. Mais elle doute de la vie toute tracée qui l’attend, et décide de partir quelque temps à la campagne, auprès de sa tante…
Énorme succès lors de sa sortie à Taïwan en 1980, Cute Girl est le premier long-métrage (inédit en France) de Hou Hsiao-hsien, une comédie romantique qui évoque le célèbre New York-Miami de Frank Capra.
Une institutrice de village déménage en cours d’année et se fait remplacer par son frère, originaire de Taipei. Celui-ci fait la connaissance de ses nouveaux élèves, notamment le groupe composé des espiègles Cheng-kuo, Chin-shui et Wen-chin…
Avec son titre emprunté à une chanson de Tom Jones, Green Green Grass… est la 3e et dernière comédie romantique de Hou Hsiao-hsien, toujours incarnée par la star hongkongaise Kenny Bee.
Trois amis habitent Fengkuei, un paisible village de pêcheurs des îles Penghu. Ils trompent leur ennui en multipliant bagarres et petits larcins. Suite à un règlement de comptes qui tourne mal, ils partent à Kaohsiung pour commencer une nouvelle vie…
Avec Les Garçons de Fengkuei, HHH débute un nouveau cycle, plus autobiographique, qui marque également le début de sa collaboration avec la scénariste et romancière Chu Tien-wen.
Présentation de l’œuvre de Hou Hsiao-hsien par Sandrine Marques vendredi 7 octobre à 19h30 (+ débat)
Sandrine Marques est critique de cinéma. Ancienne journaliste au Monde, elle écrit actuellement dans la revue de cinéma bimestrielle La 7e Obsession. Sélectionneuse pour la Semaine de la Critique à Cannes, elle est impliquée dans des dispositifs d’éducation à l’image (Lycéens au cinéma) et est formatrice pour différents pôles image régionaux.
En 1947, alors qu’il n’est encore qu’un bébé, Ah-ha et sa famille partent de Chine pour Taïwan. Ils s’installent d’abord près de Taipei, puis déménagent au sud de l’île où le climat est plus clément pour le père, asthmatique…
Chronique sur la transmission et le passage à l’âge adulte, Un temps pour vivre… marque lui aussi le passage à la maturité d’un cinéaste dans l’exercice de son art.
Yuan et A Yun ont grandi côté à côte dans un petit village de montagne. Un jour, A Yuan décide de partir à Taipei pour y trouver du travail et suivre les cours du soir. A Yun le rejoint peu de temps après…
Poussières dans le vent clôt le cycle dit autobiographique de HHH, bien que cette histoire soit en réalité inspirée de la jeunesse de Wu Nien-jen, son co-scénariste.
Vicky est partagée entre deux hommes, Hao-hao et Jack. Le soir, elle s’occupe des relations publiques d’une boîte de nuit pour les aider tous les deux…
« En regardant les jeunes autour de moi, je trouve que leurs cycles et rythmes de naissance, d’âge, de maladie et de mort évoluent beaucoup plus vite que ceux de ma génération. C’est vrai surtout parmi les jeunes filles : elles sont comme des fleurs, elles fanent presque tout de suite après avoir fleuri. »
La jeune Yoko revient à Tokyo après un séjour de recherches à Taïwan et rend visite à son père et sa belle-mère. Elle leur annonce qu’elle est enceinte et souhaite garder seule l’enfant…
« Hommage à Yasujiro Ozu, Café Lumière est un exercice de mise en scène où l’auteur ne reprend pas à son compte les célèbres plans “au ras du tatami” mais essaie d’en transmettre à sa façon la musique délicate (…) un film sophistiqué, à l’esthétique souveraine. »
Trois époques, trois histoires : 1911, 1966, 2005, incarnées par le même couple de comédiens. Ce conte sentimental évoque ainsi la triple réincarnation d’un amour infini…
« Comme les trois brins qui font une tresse, Hou Hsiao-hsien tisse son film de trois fils dont la combinaison produit un objet d’une beauté stupéfiante. »
Chine, IXe siècle. Nie Yinniang revient dans sa famille après des années d’exil. Éduquée par une nonne qui l’a initiée aux arts martiaux, elle est devenue une justicière…
« Le grand master Hou n’a fait aucune concession au genre ni au box-office (…) : il a “hou-hsia-hsiennisé” le wu xia pian. Car l’assonance entre son nom et le titre de son film ne ment pas : l’assassin, suave et sublime, c’est lui. »