« Plus qu’une simple randonnée, une expérience envoûtante sur des routes peu empruntées, entre anthropologie et mysticisme. »
La ressortie en copies numériques restaurées de plusieurs films australiens (dont le mythique car longtemps invisible Wake in Fright, réalisé par le canadien Ted Kotcheff, ou encore le premier film de la néo-zélandaise Jane Campion, Sweetie) permet la redécouverte d’un cinéma qui s’est distingué principalement avec des cinéastes tels que Rolf de Heer, Peter Weir, George Miller, ou plus récemment Warwick Thornton. Un cinéma solaire, à la démesure d’un continent où semblent se jouer simultanément les origines et la fin de l’humanité, et où la culture aborigène vient s’inscrire dans des paysages aussi grandioses qu’anxiogènes, empreints de mysticisme et de magie, de sauvagerie et de mystère, où résonne pleinement l’écho de la folie des hommes.
Photo ci-dessus : David Gulpilil dans Charlie’s Country de Rolf De Heer
Deux adolescents australiens, un frère et une sœur, se retrouvent abandonnés dans le bush. Survivant tant bien que mal dans le désert hostile, ils rencontrent un jeune Aborigène en plein « walkabout », une errance initiatique rituelle…
« Plus qu’une simple randonnée, une expérience envoûtante sur des routes peu empruntées, entre anthropologie et mysticisme. »
John Grant, un jeune instituteur, fait escale dans une petite ville minière de Bundayabba avant de partir en vacances à Sydney. Le soir, il joue son argent et se soûle. Ce qui devait être l’affaire d’une nuit s’étend sur plusieurs jours…
« C’est là toute la force du film : (…) Wake in Fright est une plongée radicale dans le mal, l’œuvre un peu tordue d’un cinéaste que l’on sent fasciné par la sauvagerie primitive de l’outback. »
En Australie, Hanging Rock est une montagne sacrée, autrefois lieu de culte des aborigènes. Le 14 février 1900, les élèves d’une école de jeunes filles y partent en excursion afin de pique-niquer. Plusieurs d’entre elles sont alors étrangement attirées par les rochers…
Version « director’s cut » du second long métrage de Peter Weir, une date dans l’histoire du cinéma australien, et un grand film sur le déréglement, la disparition, le mystère.
David Burton est avocat à Sydney. Alors que des pluies diluviennes et d’autres phénomènes météorologiques étranges se produisent, il est un jour commis d’office pour défendre cinq aborigènes qui ont tué un camarade lors d’une rixe…
« La Dernière vague souscrit aux codes du cinéma fantastique et même du film catastrophe pour montrer le désastre d’un pays ayant occulté ses origines, son rapport magique à la terre et aux éléments naturels. »
Dans un futur indéterminé, le chaos s’est installé suite à une crise du pétrole sans précédent. Sur les routes australiennes, au volant de leurs puissants véhicules d’interception, les policiers affrontent une bande de motards qui veulent venger l’un des leurs…
Interdit aux moins de 18 ans lors de sa sortie en France en 1982, Mad Max a changé le visage du cinéma d’action, et a donné lieu à la plus grande épopée du cinéma australien.
Pour surmonter la mort de leur fils, un couple décide de partir en mer à bord d’un voilier. Sur l’océan, ils vont au secours d’un naufragé. Mais ce qu’ils ne savent pas encore, c’est que leur passager est un dangereux psychopathe…
Le film qui a révélé Nicole Kidman hors de l’Australie. Un huis-clos océanique dans la lignée du Plein Soleil de René Clément.
La vie remplie d’angoisse d’une jeune femme névrosée, Kay, est bouleversée par la venue de sa sœur anticonformiste et obèse, surnommée « Sweetie » par sa famille…
« Film étonnant, diluant une étrangeté presque lynchienne, Sweetie amorce avec brio la filmographie de Jane Campion. »
Felicia, Mitzi et Bernadette, deux travestis et un transsexuel, décident de se rendre dans la ville d’Alice Springs afin d’y jouer leur numéro dans un cabaret…
Une « folle » comédie australienne, pleine de paillettes, de plumes et de strass, et avec un trio d’acteurs métamorphosés !
Séquestré depuis sa naissance par sa mère, Bubby ignore tout du monde extérieur qu’il croit empoisonné. Le retour de son père, dont il était tenu éloigné, va tout changer : il assassine ses parents et part à la découverte du monde…
Le film culte de Rolf de Heer, un concentré de toute la folie du continent australien.
Suivi d’un débat avec Isabelle Boudin, psychanalyste et psychologue clinicienne, et Joelle Hubert-Leromain, psychanalyste, membre de l’Ecole des Forums du Champ Lacanien (EPFCL) vendredi 10 juin à 20h30
Samson et Delilah vivent dans une communauté aborigène isolée dans le désert du centre de l’Australie, où la vie est un éternel recommencement : le temps passe, rien ne change et nul ne semble s’en soucier. Ils décident un jour de s’enfuir…
« L’histoire de Samson & Delilah est liée à mon enfance à Alice Springs. Ce qui est montré dans le film, je l’ai vu personnellement (…). Je voulais faire un film sur la beauté de nos enfants, leur intelligence, et aussi sur l’amour que nous devrions avoir pour eux. »
Une rue anonyme dans la banlieue de Melbourne. C’est là que vit la famille Cody. Profession : criminels. L’irruption parmi eux de Joshua, un neveu éloigné, offre à la police le moyen de les infiltrer. Il ne reste plus à Joshua qu’à choisir son camp…
« David Michôd fait monter juste assez d’adrénaline pour que son film gagne sa qualité de thriller, mais il se refuse avec un certain panache à magnifier la violence. »
Charlie est un ancien guerrier aborigène. Alors que le gouvernement amplifie son emprise sur le mode de vie traditionnel de sa communauté, Charlie se joue et déjoue des policiers sur son chemin. Perdu entre deux cultures, il décide de retourner vivre dans le bush à la manière des anciens…
« Toute la chair du film tient non seulement dans la démarche erratique et fatiguée de David Gulpilil, mais aussi dans le lien palpable que la caméra de De Heer maintient avec lui. »