L’un des grands classiques du film noir hollywoodien, et l’un des plus beaux. Incontournable.
Film policier, film criminel, ou film noir, le polar est un genre aux multiples facettes, tiraillé entre un contexte « réaliste » aux accents parfois documentaires (la rue comme théâtre d’ombres, la description d’une minutieuse enquête, le portrait d’une époque…), et les représentations, propices à la fiction, d’intériorités tourmentées. Celles de flics et de truands qui se côtoient, généralement sur le mode de l’affrontement, pour mieux rendre poreuses les frontières entre des mondes opposés. Bien souvent le polar ne raconte pas autre chose : comment ces figures antagonistes se contaminent, se superposent, et finalement se confondent.
Cette programmation, qui bien entendu ne vise pas à l’exhaustivité, a pour ambition de souligner la variété du polar, ses origines géographiques et littéraires diverses, sa richesse, à travers des films signés par quelques-uns des meilleurs spécialistes du genre (Fleischer, Siegel, Melville, Friedkin, Johnnie To…).
Image ci-dessus : Le Dahlia noir (Brian De Palma)
L’inspecteur McPherson enquête sur le meurtre d’une jeune femme, Laura Hunt. Fasciné par un portrait de la défunte, et au fil de ses recherches, il en tombe amoureux…
L’un des grands classiques du film noir hollywoodien, et l’un des plus beaux. Incontournable.
Le détective McLeod, rattaché à un commissariat de New York, homme d’une intransigeance morale implacable, est accusé de poursuivre un médecin avorteur pour des motifs personnels…
Influencé par le néo-réalisme italien, Wyler décrit la vie dans un petit commissariat de quartier. Un jalon important dans l’histoire du polar, injustement oublié.
Jeff, tueur à gages solitaire, se rend dans une boîte de nuit pour exécuter son contrat. En sortant une fois l’affaire réglée, il croise la pianiste de l’établissement qui a tout le temps de le dévisager…
Le film qui a inspiré The Killer à John Woo, et de nombreux autres cinéastes après lui. Melville reste encore aujourd’hui le « Shogun » du polar français.
Louis, un Français installé à La Réunion, attend le "Mississipi" et accueille sa fiancée Julie dont il a fait la connaissance grâce à une petite annonce et qu’il n’a jamais rencontrée. La jeune fille qui arrive ne ressemble pourtant pas à celle qu’il attendait…
Après La mariée était en noir, Truffaut adapte à nouveau William Irish, pour un polar romantique, sombre et vénéneux.
Le film sinspire de l’histoire authentique d’Albert De Salvo, "L’étrangleur de Boston". Un tueur en série qui, au début des années 60, fit trembler la ville de Boston en assassinant treize femmes…
Dans un style semi-documentaire, « L’Étrangleur de Boston opère la transition entre certains films d’Otto Preminger (…) et les thrillers à venir de William Friedkin qui (…) se souviendra sans aucun doute de L’Étrangleur… en réalisant Cruising. »
Un chef de la section criminelle de la police assassine sa maîtresse, et va tout faire, dans un jeu pervers, pour orienter l’enquête sur lui…
L’un des sommets du polar politique italien, avec Gian Maria Volonte dans l’un de ses meilleurs rôles.
Alors que le « Scorpion », un redoutable tueur en série, sème la terreur dans les rues de San Francisco, l’inspecteur Harry Callahan met tout en œuvre pour l’arrêter…
L’ambiguïté du personnage de « Dirty » Harry, formidablement interprété par Clint Eastwood, cristallise les ambiguïtés d’une époque. Ou les années 70 vues à travers le canon d’un 44 Magnum.
Dans une petite ville de province, un jeune postier et sa mère infirme sont harcelés par trois notables locaux qui convoitent leur propriété. À la suite d’un accident qui ressemble fort à un crime, l’inspecteur Lavardin arrive pour enquêter…
Le polar provincial à la Chabrol : humour noir et références cinéphiliques (Fritz Lang, Hitchcock) au programme.
Un duo de flics traque un dangereux faux-monnayeur. Pour arriver à ses fins, l’un d’eux va progressivement repousser toutes les limites…
« Cinéaste de l’expérience des limites, fasciné par la frontière ténue entre le Bien et le Mal, la raison et la folie, le réel et le cauchemar, William Friedkin a réalisé avec Police fédérale… (…) un de ses meilleurs films, et une étape importante du cinéma criminel américain… »
Los Angeles, 1947. Le corps atrocement mutilé d’une jeune femme, Elizabeth Short, est retrouvé dans un terrain vague. Commence alors l’enquête dite du Dahlia noir pour retrouver le (ou les) meurtrier(s)…
Adaptation de l’un des plus fascinants romans d’Ellroy par Brian De Palma, sur l’un des plus mystérieux faits divers de l’histoire criminelle.
Macau, 1998. Wo s’est retiré du milieu et mène une vie paisible avec sa famille. Mais quatre tueurs à gages venus de Hong Kong, d’anciens "collègues de travail", se rendent chez lui…
Si Hong Kong a produit les meilleurs polars des années 1990, le filon s’est progressivement épuisé. Johnnie To reste le seul à brandir le flambeau avec une inspiration et une virtuosité sans cesse renouvelés.
Joong-ho, ancien flic devenu proxénète, reprend du service lorsqu’il se rend compte que ses filles disparaissent les unes après les autres. Très vite, il réalise qu’elles avaient toutes rencontré le même client, identifié par les derniers chiffres de son numéro de portable…
Une course-poursuite haletante, qui illustre brillamment l’essor du polar coréen dans les années 2000.