L’un des plus beaux films de Naruse.
Samedi 4 novembre à 15h30, suivi d’une conférence de Pascal-Alex Vincent (cinéaste, ancien distributeur spécialisé dans la réédition de films japonais) sur Naruse
« Le public occidental a eu de régulières opportunités de mesurer le génie de Kenji Mizoguchi, d’Akira Kurosawa et, plus tardivement, celui de Yasujiro Ozu. L’œuvre de Mikio Naruse (1905-1969) reste, elle, très mal connue. Souvent et défavorablement comparé à Ozu, avec lequel il partage le goût des shomin-geki, chroniques quotidiennes et contemporaines de la vie de gens simples (…), Naruse a aussi en commun avec Mizoguchi une attention soutenue pour les figures féminines endurantes dont il suspend fréquemment les destinées au seuil du tragique. Dans le contexte marqué de l’après Seconde Guerre mondiale, ces motifs s’inscrivent dans l’œuvre de Naruse avec une impudeur aussi notable que la quête de bonheur matériel et sentimental insatisfaite d’hommes et de femmes ordinaires dont les désirs et prétentions enfreignent les conventions sociales et morales. »
Depuis trois ans, Hatsunosuke et Michiyo vivent à Osaka, suite à une mutation professionnelle. Loin de Tokyo et des siens, prisonnière des tâches ménagères, la jeune Michiyo doute du bonheur conjugal…
L’un des plus beaux films de Naruse.
Samedi 4 novembre à 15h30, suivi d’une conférence de Pascal-Alex Vincent (cinéaste, ancien distributeur spécialisé dans la réédition de films japonais) sur Naruse
Shingo, un vieil homme d’affaires, ressent une profonde affection pour sa belle-fille Kikuko, qui se consacre à son mari et à ses beaux-parents. Le jeune couple n’a pas d’enfants, et les relations entre Kikuko et son époux sont instables…
« En adaptant le roman homonyme de Kawabata, Mikio Naruse donne vie à une méditation d’une poésie troublante sur l’amour, la mort et le renoncement… »
Hiver 1946 : la jeune Yukiko est rapatriée de l’Indochine française, un an après la défaite du Japon. À Tokyo, elle retrouve Tomioka avec qui elle a eu une liaison torride pendant la guerre. Mais son amant rompt sa promesse : les temps ont changé, il ne peut plus quitter sa femme…
« Il faut être un vrai maître pour décrire un personnage comme celui de l’héroïne de Nuages flottants. »
Envoyée par une agence de placement, Rika, qui a perdu mari et fils, parvient à être embauchée comme bonne dans une maison de geishas à Tokyo. Dévouée, discrète et polie, Rika, appelée désormais Oharu, gagne l’estime et l’affection des habitantes de la maison…
Un portrait réaliste du monde des geishas, réalisé la même année que le dernier film de Mizoguchi La Rue de la honte, sur un sujet voisin (la vie des prostituées).
Keiko, une hôtesse de bar d’un certain âge, doit jongler entre ses dettes et nourrir sa famille. Accablée par les contraintes sociales imposées par son entourage et sa famille, elle croit trouver l’amour avec un de ses clients…
« On ne saurait dire ce qu’il y a de plus terrible et de plus émouvant à la fois dans ce drame résigné (…), sinon le merveilleux visage, rond et pourtant si douloureux, de son actrice principale, la bouleversante Hideko Takamine. »
Reiko, veuve de guerre qui s’occupe du petit commerce de ses beaux-parents, voit son avenir menacé par l’ouverture prochaine d’un supermarché. C’est alors que Koji, son beau-frère, revient à la maison après avoir quitté son emploi à Tokyo…
« La sortie inespérée de cet inédit confirme à la fois le génie et la singularité de ce cinéaste qui fut (…) le fer de lance d’un cinéma intimiste et quotidien. »
Alors que Yumiko et son mari Hiroshi se préparent à partir vivre aux États-Unis, où la jeune femme donnera naissance à leur premier enfant, Hiroshi meurt renversé par une voiture. Rongé par le remords, l’homme responsable de l’accident décide d’aider la jeune veuve…
Le dernier film de Naruse, tourné dans un sublime cinémascope couleurs, où le réalisateur « fait montre d’une maîtrise et d’une légèreté de trait impressionnantes. » (J-B Morain, Les Inrocks)