Le premier film de Pietrangeli, auparavant scénariste pour Germi, Rossellini, Lattuada, etc. Un superbe mélodrame néo-réaliste et féministe.
Si le cinéma italien est peuplé de grands auteurs à qui l’Institut de l’image a souvent rendu hommage, il foisonne de films et de réalisateurs encore trop méconnus en France. Cette programmation propose donc quelques « pépites du cinéma italien » retrouvées et restaurées pour notre plus grand bonheur. Une traversée allant du néo-réalisme d’Olmi aux mélodrames flirtant avec la comédie sociale de Pietrangeli, jusqu’aux franches comédies aigres douces de Dino Risi qui annoncent un cinéma plus libertaire avec Nanni Loy ou Lina Wertmüller.
Tous ces films partagent un regard féroce et cynique sur la condition féminine, la corruption, et décrivent les mutations profondes de la société italienne avec une légèreté portée par des acteurs exceptionnels : Totò, Tognazzi, Mastroianni, Gassman et une Stefania Sandrelli sublime dans Je la connaissais bien, sans oublier l’emblématique Alberto Sordi qui incarne à lui seul un cinéma populaire, mordant, à l’humour corrosif.
Tous les films sont en copies numériques restaurées.
Photo ci-dessus : Stefania Sandrelli dans Je la connaissais bien.
Celestina est une jeune paysanne naïve qui quitte son petit village pour chercher du travail comme domestique à Rome. Ses différents employeurs profitent de son innocence tout comme les hommes, attirés par sa beauté…
Le premier film de Pietrangeli, auparavant scénariste pour Germi, Rossellini, Lattuada, etc. Un superbe mélodrame néo-réaliste et féministe.
Au XIXe siècle, deux familles napolitaines partagent un appartement misérable et insalubre. Ils n’ont rien mangé depuis trois jours. Un jeune marquis amoureux met au point un plan, et pour le mener à bien, il a besoin de leur aide. Cette imposture va leur permettre de faire un gigantesque repas…
Un Totò magistral, pur héritier de la Comedia dell’arte.
Alberto Nardi, homme d’affaires médiocre et dépensier, est marié à la riche et dominatrice Elvira. Il apprend sa mort dans un accident de train. Mais comment cacher sa joie en ce temps de deuil ?
« Le Veuf est un tableau de mœurs incisif qui s’offre le luxe de virer sur la toute dernière ligne droite au film criminel haletant et hilarant. »
Après que leur maison close a été fermée, quatre prostituées s’établissent à leur compte en ouvrant un restaurant. Mais une de leurs anciennes relations, un homme du milieu, se manifeste bientôt pour les faire travailler sous sa coupe…
Personne ne reconnaissant ses talents de comédien, un imitateur surdoué décide de se reconvertir dans l’escroquerie : le voilà tour à tour danseur de flamenco, homme d’affaires, Père Noël, sosie de Greta Garbo…
La première collaboration entre Dino Risi et Vittorio Gassman, sur un scénario d’Ettore Scola et de Ruggero Maccari, soit l’équipe qui signera deux ans plus tard le célèbre Fanfaron.
Un fils d’ouvrier de la province lombarde passe le concours d’entrée d’une grande entreprise milanaise. Garçon de courses, puis aide-concierge, il prend ensuite, à la faveur du décès de son titulaire, un obscur poste d’employé de bureau…
Présenté par Jean A. Gili jeudi 22 juin à 20h30.
Jean Gili est critique et historien du cinéma, il a publié de nombreux ouvrages sur le cinéma italien, dont le dernier en date L’Autobiographie dilatée – entretiens avec Nanni Moretti (éd. Rouge Profond, 2017). La conférence sera suivie d’une signature du livre.
Marié avec Silvia, Giovanni Alberti s’est, désormais, lancé dans les affaires. Il mène un train de vie luxueux et fréquente les milieux huppés. Mais il s’est endetté et se retrouve bientôt assailli par des difficultés financières…
Ou comment la satire d’une époque (le “Boom” économique des années 50) bascule dans la tragédie. Un film oublié de De Sica, enfin à nouveau visible sur grand écran !
Adriana est une jolie provinciale qui rêve de devenir actrice. Elle quitte son village natal pour faire carrière à Rome, où elle multiplie les aventures et les emplois, en quête d’un rôle…
« Considéré comme le chef-d’œuvre d’Antonio Pietrangeli (1919-1968), Je la connaissais bien est un film assez incroyable, auquel la restauration récente de la Cinémathèque de Bologne rend toute sa beauté. »
Film à sketches en trois parties qui stigmatise les complexes de l’homme moderne. Une Journée décisive (Dino Risi), Le Complexe de l’esclave nubienne (Franco Rossi), Guillaume-Dents-Longues (Luigi Filippo D’Amico)…
« Les Complexés n’est pas le plus connu ni le plus célébré du très populaire genre du film à sketches durant l’âge d’or du cinéma italien, ce film s’en avère pourtant un superbe fleuron. »
Giuseppe est géomètre et vit en Suède. Il revient en Italie avec sa femme et ses enfants pour les vacances mais à la frontière, il est arrêté par les douaniers sans savoir de quoi il est accusé…
« L’un des rares films authentiquement kafkaïens de l’histoire du cinéma. »
Raffaella, une bourgeoise riche et arrogante, invite des amis à passer quelques jours sur son yacht en Méditerranée. Gennarino, un matelot aux idéaux communistes, n’apprécie que moyennement la compagnie de ses hôtes…
Une comédie où la lutte des classes et la guerre des sexes font bon ménage !
Le présentateur de TG3 s’adresse à ses spectateurs : ce soir, au programme, les actualités, puis la leçon d’anglais, des débats, un épisode de série, un jeu. Une soirée presque normale sur la télévision italienne, en quelque sorte…
Dans la grande tradition du film à sketches transalpin des années 70, une parodie des programmes télévisés italiens.