Plus inspiré de la tradition théâtrale française du marivaudage que ne l’était Sept ans de malheur, son précédent film, Soyez ma femme, réalisé à Hollywood, témoigne de la formidable inventivité de Max Linder.
Le vaudeville, genre musical devenu littéraire puis théâtral, et enfin cinématographique (repris aux États-Unis sous le nom de music-hall), a connu sur le grand écran un franc succès dans les années 1930. On pense bien sûr aux films de Sacha Guitry en France, mais le cinéma hollywoodien a su s’approprier le genre, notamment avec les comédies de Lubitsch ou de McCarey. Passerelles tendues entre la France et l’Amérique déjà traversées par Max Linder, l’une des premières « stars » de l’histoire du cinéma, dès les années 1920, lorsque le comique tente l’aventure hollywoodienne. Frontières encore franchies par Hollywood dans les années 1950, lorsque Minnelli, comme d’autres avant lui, filme les « premiers pas » (de danse) d’un américain à Paris.
L’Institut de l’image vous propose, pour clore l’année 2018, de replonger dans ces folles années où chassés-croisés amoureux, intrigues chorégraphiées, et mots d’esprit faisaient bon ménage !
Image ci-dessus : Une Heure près de toi d’Ernst Lubitsch
Max est amoureux de la douce Mary, mais celle-ci vit chez une tante acariâtre qui a pris le jeune homme en grippe, et souhaite que Mary épouse un fâcheux rival. Max va devoir redoubler d’inventivité pour obtenir la main de la belle…
Plus inspiré de la tradition théâtrale française du marivaudage que ne l’était Sept ans de malheur, son précédent film, Soyez ma femme, réalisé à Hollywood, témoigne de la formidable inventivité de Max Linder.
L’empereur du Flausenthurm et sa fille, la princesse Anna, sont en visite à Vienne. Pendant le défilé, le lieutenant Niki lance un sourire à son amie Franzi mais la princesse Anna le prend pour elle. Niki doit l’épouser pour réparer l’offense…
« C’est la moins connue des opérettes de Lubitsch. C’est aussi, sinon, la plus brillante, peut-être la plus délicieuse. »
André Bertier, gynécologue parisien de renom, est un séducteur né, passionné par les belles femmes. Marié et très amoureux de son épouse, il mène un combat quotidien pour lui rester fidèle. Ce sacrifice lui est d’autant plus coûteux que la meilleure amie de son épouse a décidé de le séduire…
« En 1h20 chrono, d’une banale histoire de vaudeville et d’adultère, Ernst Lubitsch tire un film inventif, chorégraphié, scandé, rapide, en un mot lubitschissime. »
Blessée par l’anarchiste Philippe Lucher, l’actrice de cinéma Clara Stuart tombe amoureuse de son agresseur et décide de plaider en sa faveur à son procès…
« Le Bonheur est sans doute la plus éclatante réussite de L’Herbier, et la superbe restauration de Pathé permet de le vérifier. (…) Point de théâtre filmé ici mais un enrichissement cinématographique de l’œuvre dramatique originale, dont L’Herbier conserve l’esprit et les dialogues étincelants, et même la folie douce. »
Un couple se rend chez un avocat, celui-ci est en retard. Le mari s’impatiente et part en prétextant un rendez-vous. L’ami fait enfin son apparition et séduit la jeune femme restée seule. Au matin, celle-ci est affolée de ne pas être rentrée chez elle…
« Surtout, pour qui aime le cinéaste et le regard, léger et profond, qu’il pose sur le monde, le film s’achève par un des plus beaux échanges de sa filmographie. »
Paulette est la maîtresse de Philippe, rédacteur en chef d’un grand quotidien. Elle fait la connaissance de Carl, acteur américain, coqueluche de toutes les femmes, et se laisse séduire par le jeune homme. Philippe tente alors de se consoler avec une jeune journaliste, elle-même très attirée par l’acteur…
Jerry et sa femme Lucy se mentent depuis longtemps sans en être dupes. Ils décident donc, d’un commun accord, de divorcer…
Cette sacrée vérité est aujourd’hui considéré comme la quintessence d’un genre proprement américain, la comédie du remariage, dont l’âge d’or est établi entre les années 1930 et 1940, et dont les maîtres sont Capra, Cukor, Lubitsch ou Leo McCarey.
Arlette, échappée d’une maison de correction, intègre l’école de pickpocket de monsieur Aristide. Sa première victime, un ambassadeur, la prend en flagrant délit et, soupçonnant sa femme d’être infidèle, propose à Arlette un marché…
De retour d’une expérience hollywoodienne écourtée, le couple Decoin-Darrieux réalise Retour à l’aube puis ce Battement de cœur, une comédie à l’américaine, inventive et enlevée, pleine de rebondissements et de gags.
Un jeune peintre américain vivant à Paris séduit une femme riche qui, amoureuse de lui, prend en main sa carrière. Mais lui n’a d’yeux que pour une jeune danseuse qui doit épouser son meilleur ami…
Hollywood à Paris, dans une comédie musicale et sentimentale dont l’inspiration vient de Broadway et du music-hall. Un chef-d’oeuvre du genre signé Minnelli.