« À la pointe de l’expérimentation narrative, le cinéaste met en scène la désillusion amoureuse avec finesse, en envisageant les points de vue de plusieurs personnages et en réinventant le temps du récit avec virtuosité. »
Pour accompagner la sortie de son dernier film, La Caméra de Claire, qui succède à Seule sur la plage la nuit, sorti au mois de janvier, l’Institut de l’image revient sur l’œuvre du cinéaste coréen Hong Sang-soo, devenue en quelques années l’une des œuvres majeures du cinéma contemporain. Unanimement reconnu par la critique, Hong Sang-soo observe de film en film les relations amoureuses et procède à une radiographie des comportements humains et des sentiments.
« Si être un grand cinéaste c’est savoir interroger les pouvoirs mêmes de son art alors il ne fait pas de doute qu’Hong Sang-soo en est un. L’illusion de la familiarité côtoie, dans ses films, la plus grande sophistication, la sensation du réalisme le plus juste s’y conjugue avec celle d’une approche quasi conceptuelle du récit et du temps cinématographique, l’authenticité avec un intellectualisme extrêmement fertile, le plus simple enregistrement des palpitations de la vie avec l’artifice narratif le plus osé. »
Soo-Jung est une jeune femme de 24 ans. Elle écrit et travaille comme assistante vidéo pour Young-Soo, un cinéaste indépendant. Celui-ci, qui est plus âgé, retrouve un ancien camarade de lycée, Jae-hoon, qui tient une galerie d’art et vit richement…
« À la pointe de l’expérimentation narrative, le cinéaste met en scène la désillusion amoureuse avec finesse, en envisageant les points de vue de plusieurs personnages et en réinventant le temps du récit avec virtuosité. »
Gyung-soo, un comédien de théâtre sur le déclin, se rend à Choonchun pour rendre visite à un vieil ami écrivain. Celui-ci lui présente une danseuse sculpturale, Myung-sook. Après une soirée très arrosée, la jeune femme jette son dévolu sur Gyung-soo. Mais l’ami écrivain aime Myung-sook, et ne lui a jamais révélé ses sentiments…
« Turning Gate est sans doute l’oeuvre la plus drôle du cinéaste, et son plus grand succès en Corée à ce jour. »
À Séoul, un étudiant suicidaire rencontre une jeune fille qui désire l’accompagner dans son geste fatal. Un réalisateur croise, en sortant d’une salle de cinéma, une femme qu’il pense être l’actrice du film qu’il vient de voir. Le 7e Art est le trait d’union de ces différents destins…
« Hong Sang-soo est un cinéaste malicieux. Auteur d’un florilège de films subtils et mystérieux (…) il livre ici, sur un mode très ludique, ses secrets de fabrication. »
Joong-rae, réalisateur coréen, prépare son prochain film. Ne parvenant pas à finir son scénario, il décide de partir à Shinduri, une station balnéaire de la côte ouest pour trouver l’inspiration…
« On vogue donc, dans Woman on the Beach, sur des thèmes éternels qui hantaient déjà, parmi tant d’autres, des films comme Vertigo (Eurydice, la femme revenu du néant) à La Maman et la Putain (les deux amantes qui se lient d’amitié). »
Le réalisateur Jo Munk-yung envisage de quitter la Corée pour partir au Canada. Avant son départ, il revoit son grand ami, Bang Jung-shik, critique de films. Lors de ce rendez-vous arrosé, ils découvrent par hasard qu’ils se sont rendus récemment dans la même petite ville en bord de mer…
« Il faut bien convenir que, par la grâce du cinéma et de l’alcool de riz, Ha Ha Ha parvient à une vérité amoureuse que peu de films ont approchée. »
Un Jour pour l’incantation, Le Roi des baisers, Après la tempête de neige et Le film d’Oki : 4 histoires courtes sur l’évolution de deux relations liées à la même femme mais aussi sur la nature du cinéma, les complications de l’amour et la difficulté de communiquer sincèrement.
« Ce n’est pas seulement une forme, plus libre et expérimentale, que Hong Sang-soo atteint avec Oki’s Movie, mais une vision presque apaisée des rapports humains. »
Seungjun, un professeur de faculté autrefois cinéaste, vient rendre visite à son ami Yougho à Séoul. Il déambule dans le quartier de Bukchon, où il rencontre de jeunes étudiants en cinéma qui finissent par l’exaspérer puis renoue, le temps d’une nuit, avec son ancienne maîtresse Kyungjin…
« Matins calmes à Séoul (…) constitue un nouveau développement, passionnant, excitant, hilarant, d’une des oeuvres les plus importantes du cinéma contemporain. »
Dans un pays qui n’est pas le sien, une femme qui n’est à la fois ni tout à fait la même ni tout à fait une autre, a rencontré, rencontre et rencontrera au même endroit les mêmes personnes qui lui feront vivre à chaque fois une expérience inédite…
« Isabelle Huppert a complètement joué le jeu du cinéaste et sa petite musique personnelle. »
Le réalisateur Ham Cheon-soo arrive un jour trop tôt dans la ville de Suwon, où il a été invité à parler de son œuvre. Il profite de cette journée pour visiter un palais. Il y rencontre Yoon Hee-jeong, une artiste locale…
« On est désarmé et touché par l’éternelle fraîcheur de ce cinéma élémentaire (…). Hong Sang-soo est un génie. Il a inventé le mouvement perpétuel au cinéma. »
Le peintre Young-soo apprend que sa petite amie Min-jung a bu un verre avec un homme et s’est battue avec lui. Le couple se dispute et Min-jung s’en va. Le lendemain, Young-soo part à sa recherche, en vain…
« Le film se métamorphose, dans une dernière partie terrassante, avec cette virtuosité calme, joueuse et profonde, de Hong Sang-soo, aujourd’hui absolument sans égale. »
Areum s’apprête à vivre son premier jour de travail dans une petite maison d’édition. Bongwan, son patron, a eu une relation amoureuse avec la femme qu’Areum remplace. Leur liaison vient de se terminer…
« Hong Sang-soo effleure les êtres, leur présence comme leur perte, et laisse planer une douce mélancolie sur cette neige qui recouvre Séoul et efface toute trace. C’est somptueux. »