Élu Meilleur film de l’année 1949 par la critique japonaise, Printemps tardif inaugure la période la plus célèbre de l’œuvre d’Ozu.
« Yasujirô Ozu est une référence essentielle pour définir ce qu’est le cinéma. Le génie d’Ozu consiste à allier la banalité touchante d’histoires simples à la surprenante radicalité de la mise en scène. Ses films, tournés quasi exclusivement au studio de la Shochiku de 1927 à 1962, rendent sensible le passage du temps en articulant le quotidien au dramatique, le rituel au trivial. Son œuvre à l’évidente beauté et à la richesse inépuisable exprime au mieux le sentiment de la vie. »
Noriko a vingt ans et vit heureuse aux côtés de son père veuf à Kamakura. Elle doit le quitter pour se marier. Afin de l’inciter à accepter un prétendant, son père lui fait croire qu’il va se remarier…
Élu Meilleur film de l’année 1949 par la critique japonaise, Printemps tardif inaugure la période la plus célèbre de l’œuvre d’Ozu.
Dans le Tokyo d’après-guerre, un couple âgé vit avec ses deux enfants, sa belle-fille et leurs petits-enfants. À presque 30 ans, Noriko, leur fille, ne souhaite toujours pas se marier et préfère vivre libre et travailler…
Ozu dresse le portrait d’une femme résolument moderne à travers le personnage de Noriko. Sans chercher à bousculer les traditions, celle-ci affirme son indépendance en faisant ses propres choix.
Mariée à Mokichi par arrangement, Taeko mène une vie de couple décevante. Le dialogue entre les deux époux, plongés chacun dans leurs activités, se fait de plus en plus rare…
Ozu délaisse ici la chronique familiale générationnelle pour réaliser une étude de mœurs sur la vie de couple et ses aléas, considérée comme l’une de ses plus belles réussites.
Un couple de gens âgés décide de rendre visite à ses enfants à Tokyo. D’abord accueillis avec les égards qui leur sont dus, les parents s’avèrent bientôt dérangeants…
« Pour qui veut étudier le cinéma d’Ozu, le plus naturel est de commencer par Voyage à Tokyo. Tout le monde s’accorde à voir dans ce film, réalisé par Ozu (…) à l’âge de 50 ans, l’œuvre la plus aboutie de sa carrière. »
Huit ans après son mariage, un jeune employé de bureau est lassé de son travail et de sa femme. Il a une petite aventure avec une collègue. Sa femme l’apprend et quitte le domicile conjugal…
« Pour schématiser à l’extrême, Ozu est parti du burlesque américain, puis a quasiment inventé le néoréalisme, avant d’opter pour une introversion à la Bergman. Il y a de tout chez Ozu, y compris des oeuvres hybrides synthétisant ses tendances contradictoires. »
Takako vient de quitter son mari pour aller vivre avec son père et sa jeune sœur. Lorsqu’elle apprend que sa mère est de retour après plusieurs années et qu’elle tient un salon de jeu, Takako vient lui demander de ne pas révéler son existence à sa sœur…
Œuvre à part, d’une noirceur singulière dans la filmographie d’Ozu (et son dernier film en noir et blanc), Crépuscule à Tokyo dépeint les mœurs de la jeunesse d’après-guerre.
Wataru Hirayama, qui tient auprès de ses amis un discours progressiste sur l’amour et le mariage, refuse pourtant que sa fille épouse l’homme qu’elle aime…
Le premier film en couleurs d’Ozu.
« Dans ce film, j’ai mis l’accent sur certains parents qui sont opposés aux idées complètement nouvelles de leurs filles. » (Ozu)
Deux jeunes garçons vivent avec leurs parents dans un lotissement de la banlieue de Tokyo. Après une dispute, leur père leur ordonne de se taire. Ils le prennent au mot et refusent alors de parler à quiconque…
Présenté par Catherine Cadou (réalisatrice, interprète et traductrice, collaboratrice d’Akira Kurosawa) mardi 6 novembre à 19h30
Trois vieux amis se réunissent lors d’une cérémonie en mémoire à leur ami Miwa, décédé il y a quelques années. Ils y retrouvent Akiko, la veuve du défunt dont ils étaient tous amoureux dans leur jeunesse, et sa fille, la jolie Ayako…
Sur une intrigue proche de celle de Printemps tardif (où une jeune fille refuse de se marier pour ne pas abandonner son père veuf), Ozu poursuit son travail sur la couleur et livre une nouvelle étude des mœurs nippones, à la fois délicate et sensible.
Shuhei Hirayama, veuf, vit avec sa fille et son fils cadet. Il fréquente quelques amis avec qui il boit du saké. L’un d’entre eux vient de se remarier avec une femme très jeune et le pousse à en faire autant…
Dernier film d’Ozu, Le Goût du saké est aussi l’un de ses récits les plus touchants et les plus personnels, et marque l’aboutissement de son style.