« Cette histoire d’un homme à la recherche de la vérité et, à travers elle, de sa propre identité, ne pouvait que passionner le futur cinéaste de (…) La Comtesse aux pieds nus, qui a toujours souhaité découvrir la vérité au-delà des apparences. »
« En vingt films, et autant de chefs-d’œuvre, Joseph L. Mankiewicz s’est installé au panthéon des plus grands réalisateurs hollywoodiens. Après avoir été dialoguiste et producteur, il met en scène ses propres scénarios, écrits d’une plume vive et acérée. Il fait tourner les plus grands – Ava Gardner, Marlon Brando, Humphrey Bogart, Bette Davis, Henry Fonda… –, décortique les rapports humains et moque avec finesse les différences sociales. Mais surtout, de L’Aventure de madame Muir à La Comtesse aux pieds nus (…), il filme ses actrices, les femmes, la Femme, avec virtuosité et élégance, dans un style si parfait qu’il en devient invisible. »
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, George Taylor, soldat amnésique, tente de reconstituer son passé. Pour tout indice, il dispose de deux lettres : l’une signée par une femme, l’autre par un certain Larry Cravat, un détective véreux accusé de meurtre…
« Cette histoire d’un homme à la recherche de la vérité et, à travers elle, de sa propre identité, ne pouvait que passionner le futur cinéaste de (…) La Comtesse aux pieds nus, qui a toujours souhaité découvrir la vérité au-delà des apparences. »
En Angleterre, au XIXe siècle, Lucie Muir, une jeune veuve, s’installe au bord de la mer avec sa fille et sa servante dans un cottage réputé hanté par le fantôme du Capitaine Gregg. Loin d’être terrorisée, elle est au contraire fascinée à l’idée d’habiter avec un fantôme…
« Premier grand chef d’œuvre de Mankiewicz, L’Aventure de Mme Muir fait partie de ces grands classiques qui ont marqué l’histoire du mélodrame d’après-guerre. »
New York, 1939. Max Monetti est libéré après une peine de sept ans purgée à la place de son père. Il se réfugie dans la maison familiale où il se remémore le passé tout en préparant sa revanche sur ses frères…
Un film Noir sur fond de tragédie familiale, dont le personnage d’Edward G. Robinson s’inspire, selon Patrick Brion, de la vie de l’un des plus grands banquiers américains.
En 1944, Diello sert un ambassadeur anglais à Ankara, en Turquie. Il en profite pour livrer des photographies de documents secrets alliés aux Nazis sous un nom de code : Cicéron…
« Petit bijou finement ciselé, L’Affaire Cicéron a toutes les qualités de la plupart des films de Mankiewicz : élégance et précision de la mise en scène, brio, dialogues sophistiqués et ironiques, etc. »
Rome en 44 avant J.-C. Lorsque Jules César tombe sous les coups de Brutus, une guerre fratricide s’engage entre les partisans de celui-ci et ceux de Marc Antoine…
Mankiewicz révèle Marlon Brando en tant que grand acteur shakespearien : un véritable pari tenté – et brillamment réussi – par Mankiewicz, avec cette adaptation à la prestigieuse distribution.
Lors des funérailles de la comtesse Torlato-Favrini, le réalisateur Harry Dawes se souvient de la défunte, depuis le jour où il l’a rencontrée alors qu’elle dansait dans un cabaret sous le nom de Maria Vargas…
L’un des titres mythiques de Mankiewicz, Ava Gardner dans l’un de ses plus beaux rôles, et un film désenchanté sur le rêve hollywoodien.
Nathan Detroit, propriétaire d’un tripot new-yorkais, doit trouver de l’argent au plus vite. Il propose à un joueur invétéré un pari extravagant : emmener dîner le soir même à La Havane une jeune femme œuvrant pour l’Armée du salut…
Quatre nominations aux oscars pour cette adaptation d’une comédie musicale de Broadway, seule incursion dans le genre pour Mankiewicz (et pour Brando).
Durant la guerre d’Indochine, un citoyen américain est retrouvé mort. Les soupçons de l’inspecteur Vigot se portent rapidement sur un journaliste dont l’épouse s’était éprise de l’Américain…
« Le film le plus étrange et déroutant de Mankiewicz, passionnant comme un roman à énigme. Mais ce roman ne contient pas à proprement parler d’énigme : il est lui-même tout entier une énigme. »
Le docteur Cukrowicz exerce la neurochirurgie dans des conditions précaires. Une riche veuve propose de léguer un million de dollars à son établissement, à condition que Cukrowicz pratique une lobotomie sur sa nièce…
« [Mankiewicz] tord, éparpille et reconstruit l’œuvre de Tennessee Williams, (…) la colore d’un noir d’encre entre mythologie et tragédie grecque. » (Cinémathèque française)
Présenté par Jean-Michel Durafour, professeur de cinéma à l’Université d’Aix-Marseille, vendredi 13 décembre à 19h30
Le très riche Cecil Fox puise dans la représentation de "Volpone", pièce de Ben Jonson, l’idée de se moquer de ceux qui, sous couvert de l’amitié, n’en veulent qu’à son argent. Pour l’assister dans sa mystification, il engage un acteur au chômage…
« Cecil Fox vole à Mankiewicz sa fonction de director : les récits s’emboîtent et le film semble échapper à son créateur, lequel, jonglant avec son art, ne reprend le contrôle qu’in extremis. L’un des délices de spectateur est de se perdre dans ce dédale de narrations. »