Le film est également programmé dans le cadre du Ciné des jeunes pour le jeune public (v. page "ciné des jeunes").
Pour le rendez-vous habituel du mois de juillet, cette année les classiques de l’été alterneront entre western (Les Affameurs), comédies (Uniformes et jupon court, C’est arrivé demain, Qui a tué le chat ?), adaptations littéraires (Les Misérables), films noirs (House by the River, Le Flambeur), avec une mention pour la réédition de la fresque historique de Bernardo Bertolucci, 1900, et le film manifeste de la Nouvelle vague japonaise, totalement inédit en France, Les Funérailles des roses.
Tous les films sont en copies numériques restaurées.
Image ci-dessus : Les Affameurs (Bend of the River) d’Anthony Mann
Alors qu’il revient dans sa ville natale pour un héritage, un jeune homme tombe sous le charme d’une jeune fille pendant le voyage. Mais leurs deux familles sont ennemies jurées depuis des générations…
Le film est également programmé dans le cadre du Ciné des jeunes pour le jeune public (v. page "ciné des jeunes").
Lasse d’être ennuyée par les hommes, Susan, coiffeuse à domicile, décide de retourner chez ses parents dans l’Iowa. Elle se déguise en fillette pour payer son billet de train moins cher…
« Certes on a connu histoire plus crédible, et il faut compter sur la mauvaise vue du personnage interprété par Ray Milland pour gober une telle imposture. Mais ça marche. Uniformes et jupon court est mené à un rythme trépidant et bénéficie de dialogues plein d’humour, typiques du disciple de Lubitsch. »
Un journaliste new-yorkais reçoit chaque jour de façon inexplicable le journal du lendemain. Il profite de la situation et coiffe sur le poteau des scoops de tous ses confrères. Jusqu’au jour où il découvre son nom dans la rubrique nécrologique…
« Impossible de voir ce film sans songer à Frank Capra, qui s’était longuement intéressé au scénario. Ce mélange de fantastique, de douceur, et de quasi merveilleux rappelle forcément l’univers du père d’Horizons perdus. »
Stephen, un jeune écrivain raté, vit avec sa femme dans une maison au bord d’une rivière. Un soir, en l’absence de Marjorie, il tente d’abuser de leur domestique. Dans la lutte qui s’ensuit, il étrangle la jeune femme…
« Jamais Lang ne s’est approché aussi près du Mal incarné (sauf bien sûr dans ses œuvres abordant ouvertement le nazisme) que dans cette géniale série B, un des titres les plus sous-estimés de sa carrière américaine. »
Ancien bagnard, Jean Valjean s’est réinséré dans la société sous une fausse identité. Il recueille la petite Cosette, enfant martyrisée par un couple d’aubergistes. Mais la haine de l’inspecteur Javert le poursuit…
« Certains ont pu reprocher au film sa brièveté, accusant la Fox de faire un « digest » du roman-fleuve de Hugo à l’usage du public américain (…). Mais cette brièveté possède l’étonnante vertu de transformer le fleuve en torrent, l’épopée en tract cinglant : non pas tant un tract anti-misère comme on pourrait s’y attendre (…), mais un tract politique anti-autoritaire. »
Glyn McLyntock et son ami Emerson Cole escortent la longue marche d’un convoi de pionniers. Arrivés à Portland, les fermiers achètent des vivres et du bétail que Hendricks, un négociant de la ville, promet d’envoyer avant l’automne. Les mois passent et la livraison se fait attendre…
Les Affameurs est le deuxième film du cycle de cinq westerns réalisés par Anthony Mann avec James Stewart, entre 1950 et 1955. Une histoire d’amitié et de trahison filmée dans les magnifiques paysages de l’Ouest sauvage.
Lina, une jeune fille naïve, est injustement accusée de complicité de cambriolage dans la maison bourgeoise où elle travaille comme bonne. Elle est alors jetée en prison où elle fait la connaissance d’Egle, une habituée des lieux qui la prend sous son aile…
La rencontre inédite de deux immenses actrices dans un formidable huis-clos carcéral, présenté pour la première fois dans sa version intégrale qui correspond au montage voulu par le réalisateur.
Tokyo, fin des années 1960. Eddie, jeune drag-queen, est la favorite de Gonda, propriétaire du bar Genet où elle travaille. Cette relation provoque la jalousie de la maîtresse de Gonda, Leda, drag-queen plus âgée et matrone du bar …
Premier long-métrage de Toshio Matsumoto, cinéaste venu du documentaire et de l’expérimental, Les Funérailles des roses dresse le portrait sans fard de la communauté des drag-queens tokyoïtes à la fin des années 1960. Une réécriture pop et hybride du mythe d’Oedipe.
Daniel, professeur de littérature, est nommé pour un remplacement dans un lycée de Rimini. Il remarque vite Vanina, l’une de ses élèves, aussi fragile qu’attirante, et décèle en elle une blessure secrète…
Dans ce film d’amour hanté par l’échec, Alain Delon tient l’un de ses plus beaux rôles. Dans un Rimini brumeux, il déambule et dissimule sa douleur derrière un regard froid. Un descendant moderne de la famille du Guépard de Visconti : aristocrate déchu, professeur sans illusions dans une société qu’il ne comprend plus.
Axel Freed, professeur de littérature, est prisonnier de sa passion pour le jeu. Après une nuit désastreuse, il perd 44 000 dollars qu’il doit rembourser au plus vite sous peine d’avoir de graves ennuis …
Signé par Karel Reisz, l’un des initiateurs du « free cinéma » anglais, Le Flambeur est une perle rare à redécouvrir. L’un des rôles majeurs de James Caan, alors en pleine gloire suite au succès remporté par Le Parrain de Coppola (1972).
Au cours de l’été 1901, deux enfants naissent le même jour dans un village d’Émilie-Romagne. L’un, Olmo, appartient au monde des métayers, et l’autre, Alfredo, est le petit-fils d’un riche propriétaire. Ils grandissent ensemble et prennent peu à peu conscience de leur statut social opposé…
Le film dépeint, à travers cette amitié, une histoire de l’Italie qui se déploie sur toute la première moitié du XXe siècle. Pour mener à bien l’ambitieux projet de Bertolucci, le producteur Alberto Grimaldi réunira le plus gros budget de l’histoire du cinéma italien.
À la mort de leur père, Amedeo et sa soeur Ofelia héritent d’un immeuble délabré à Rome. Un promoteur propose de le racheter à prix d’or à condition qu’il soit vide. Ils se décident alors à expulser les locataires par tous les moyens…
« Outre les décors, riches et soignés, la joviale partition d’Ennio Morricone et, bien évidemment, les interprètes (…) ce que l’on voit, dans Qui a tué le chat ?, c’est (…) une peinture cruelle et grotesque de l’Italie à l’heure où la voracité pécuniaire a pris le pas sous toute autre forme de rapports humains. »