Le premier film entièrement réalisé par Fellini (aussi connu sous le titre Courrier du coeur), qui marque également sa rencontre avec le compositeur Nino Rota, est à la fois un mélodrame et une comédie.
« Revoir Fellini aujourd’hui n’a rien de superflu, tant cette œuvre unanimement célébrée a pu se laisser enfermer avec le temps dans une image un peu réductrice. Avec ses films-mondes turbulents et remplis à ras bord (La Dolce Vita, Amarcord), ses parades de créatures grotesques ou voluptueuses (Satyricon, Et vogue le navire…), ses talents d’illusionniste et de caricaturiste (il fit ses débuts dans le dessin de presse), Fellini reste pour la plupart un artiste visionnaire, projetant ses fantaisies oniriques sur grand écran. Or, ce Fellini-là fait un peu d’ombre au grand cinéaste moderne qu’il était avant tout, inventeur d’une puissante subjectivité, en prise directe avec le tumulte et la confusion de la société médiatique, qu’il vit naître et se développer dans l’Italie du miracle économique jusqu’à la fin des années 1980. »
En voyage de noces à Rome, Wanda, une lectrice passionnée de romans-photos, se perd et rencontre son héros sur la plage d’Ostie où a lieu un tournage…
Le premier film entièrement réalisé par Fellini (aussi connu sous le titre Courrier du coeur), qui marque également sa rencontre avec le compositeur Nino Rota, est à la fois un mélodrame et une comédie.
Un forain, Zampano, achète une fille simple et naïve, Gelsomina, qui vit avec lui l’existence âpre des saltimbanques. Il reste aveugle à l’amour muet que lui porte l’adorable créature…
L’un des joyaux du néo-réalisme italien : « Parmi les clowns et les brutes, Fellini a trouvé le divin. » (Martin Scorsese)
Trois misérables escrocs, Augusto, Picasso et Roberto, se déguisent en prêtres pour voler les pauvres. C’est ainsi qu’Augusto « travaille » aussi à assurer l’avenir de sa fille…
« Le film nous touche autant par les facilités qu’il se refuse que par les trouvailles qu’il utilise. Indiscutablement, Il bidone est le chef-d’œuvre de Fellini. »
L’histoire de Cabiria, une prostituée romaine ingénue, qui croit enfin découvrir l’amour…
L’un des films les plus émouvants de Fellini, encore marqué par le néo-réalisme, avec une immense Giulietta Masina dans ce qui restera peut-être son plus beau rôle avec celui de Gelsomina.
Un journaliste traverse avec désinvolture et amertume la vie nocturne de la jet set romaine…
« J’ai toujours déçu les amis et les journalistes en disant que la Rome de La Dolce vita était une cité intérieure et que le titre ne comportait nulle intention moraliste : il entendait surtout dire que, malgré tout, la vie avait une douceur bien à elle, profonde et indéniable. »
Il fait chaud et lourd à Rome. La circulation est paralysée par un gigantesque embouteillage. À l’intérieur d’une des voitures immobilisées, un homme suffoque. Comment s’évader de cet étouffoir ? Par la pensée. L’homme s’élève dans les airs. Attaché à un filin comme un cerf-volant, il survole une plage…
Le film qui a marqué des générations de cinéphiles, mais aussi de cinéastes (il figure en tête des films préférés de David Lynch). Un monument, dans la continuité de La Dolce vita.
Le jour où Juliette, bourgeoise et conformiste, se met à soupçonner son mari de vouloir la quitter, son extravagante voisine l’entraîne alors dans un monde onirique et fantasmagorique…
Aux accusations de misogynie qui ont suivi la sortie de Huit et demi, Fellini répond par Juliette des esprits, film psychédélique et superbe portrait de femme, qui est également le premier long-métrage que Fellini tourne en couleurs.
Dans l’Italie de l’Antiquité, deux jeunes étudiants à demi vagabonds, Encolpe et Ascylte, vont d’aventures en aventures, guidés par leur instinct de jouissance…
La Rome de Fellini n’a aucune parenté avec celle que nous avons connue dans les livres scolaires. Il filme un lieu loin des temps historiques, une zone de l’inconscient dans laquelle les récits de Pétrone sont revus par les fantasmes du cinéaste…
Précédé par une conférence d’Adrien Dénouette (auteur à Critikat) : "L’Orgie au cinéma…" (dans le cadre du cycle À table ! Manger au cinéma organisé par Cinémas du sud & Tilt) samedi 15 février à 16h30
L’enfant Fellini évoque la découverte du cirque et la magie des clowns de Rimini. L’adulte Fellini entreprend un voyage nostalgique à la rencontre d’anciens clowns et de leurs souvenirs…
« Voici une méditation sur la solitude et sur la vieillesse. Sur la mort des clowns. Sur la mort du cirque. (…) L’une des œuvres les plus bouleversantes et les plus belles que le cinéma nous ait données. »
Au hasard d’un voyage, un fringant quinquagénaire aborde et poursuit une inconnue rencontrée dans un train. Elle l’entraîne à travers bois jusqu’à un hôtel isolé où se tient un grand congrès féministe…
« La Cité des femmes est un film-monde au rythme frénétique, un film onirique circulaire, tourbillonnant et désenchanté, d’une inventivité formelle et narrative étonnante. »
Le séducteur mythique, Giacomo Casanova, est emprisonné à Venise à la suite d’un scandale. Il s’évade et voyage d’une cour européenne à l’autre…
Une fresque baroque et somptueuse, dans laquelle Fellini livre sa vision, très personnelle, de Casanova, d’où le titre du film.
Avant la Première Guerre Mondiale, une population mondaine (chanteurs, chefs d’orchestre, le Grand Duc d’Autriche-Hongrie…) s’en va sur un paquebot répandre au large les cendres d’une cantatrice…
« Je voulais faire un film dans le style des premières pellicules, donc en noir et blanc, voire même rayé, avec des taches d’humidité comme une pièce de cinémathèque. Un faux, en somme, et c’est cela justement qui me séduisait car je pense que c’est ainsi que doit être le vrai cinéma. »
Deux danseurs qui imitaient trente ans plus tôt le couple Ginger Rogers - Fred Astaire se retrouvent à l’occasion d’une émission de télévision invitant des sosies d’artistes…
« Dans le rôle de Fred, Marcello Mastroianni apporte une humanité formidable. Il est chauve, elle est ridée, ils attendront longtemps les quelques secondes de gloire éphémère de leur passage télé. Ils se quitteront émus, sous le regard attendri du cinéma de Fellini. »
Qu’il est étrange de s’appeler Federico est un film hommage à Federico Fellini, à son art et à sa personnalité. Ettore Scola fait revivre leur rencontre au sein du journal satirique Marc’Aurelio dans les années 1950, leurs amis communs – parmi lesquels Marcello Mastroianni - et surtout le plaisir partagé de faire des films…
Séance unique mercredi 5 février à 20h30 présentée par Christiane Golesi
Précédée à 18h30 par une conférence de Christiane Golesi, agrégée d’italien : « La femme chez Fellini, entre profane et sacré » (apéritif vers 19h45)
En partenariat avec la Dante Alighieri