Ici, une splendide vache Holstein, surnommée « Brown Eyes », forme un surprenant duo avec le génie burlesque Buster Keaton.
Dès la fin du XIXe siècle, les travaux protocinématographiques d’Etienne-Jules Marey et d’Eadweard Muybridge visaient à comprendre, en le décomposant, le mouvement des animaux (Muybridge inventa d’ailleurs un jouet optique appelé le zoopraxiscope). Depuis, les animaux (vrais ou faux) sont omniprésents au cinéma, toutes sortes d’animaux : mammifères, insectes, poissons, reptiles, etc. jusqu’à devenir des personnages à part entière, fidèles compagnons de l’homme (ou de l’enfant), dangereux prédateurs, ou encore sujets d’étude (voir les hippocampes et autres pieuvres des films scientifiques de Jean Painlevé), sans oublier les toons issus des films d’animation (Bugs Bunny, Daffy Duck…).
À travers fictions et documentaires, l’Institut de l’image propose, dans le cadre de la Biennale de l’art et de la culture d’Aix-en-Provence, de revisiter notre relation aux animaux, ou comment le cinéma a filmé, représenté, admiré et observé les bêtes, comment notre rapport au vivant, « nous » a rendus complices ou adversaires selon les époques et les points de vue des cinéastes.
Camille Brunel, auteur du livre « Le Cinéma des animaux » sera présent le samedi 5 mars pour une conférence, et le samedi 26 mars une « Nuit des animaux » évoquera les phantasmes liés à nos représentations animales jusqu’à 6h du matin.
Un atelier sera également proposé pour les enfants et les parents le samedi 26 mars à 14h30 avec Camille Goujon. Imaginez un animal fantastique, animez-le et il prendra vie !
Image en haut de page : Alfred Hitchcock, Les Oiseaux (The Birds, 1963)
Après avoir vendu tous ses biens, Friendless part chercher fortune dans l’Ouest. Il trouve un travail dans une ferme où il se lie d’amitié avec une vache destinée à l’abattoir…
Ici, une splendide vache Holstein, surnommée « Brown Eyes », forme un surprenant duo avec le génie burlesque Buster Keaton.
Une expédition débarque sur une île oubliée, où a survécu une faune préhistorique. Sur cette île règne le roi Kong, un gorille géant vénéré par les habitants…
Peut-être l’animal (et le singe) le plus célèbre de l’histoire du cinéma. Un film d’aventures réalisé par des aventuriers, mais aussi une grande histoire d’amour pour cette version hollywoodienne de La Belle et la bête.
Au programme : Neptune Nonsense de Burt Gillett (1936), I Wanne be A Sailor de Tex Avery (1937), Bunny Mooning de Dave Fleischer (1937), Hamateur Night de Tex Avery (1939), The Early Worm Gets the Bird de Tex Avery (1940), The Case of the Missing Hare de Chuck Jones (1942), A Corny Concerto de Bob Clampett (1943), Jerky Turkey de Tex Avery (1945), Doggone Tired de Tex Avery (1949)
À l’occasion de la fête du court-métrage (16-22 mars), en partenariat avec le Festival tous courts
Robert, instituteur d’un petit village, apprend à ses élèves à respecter la nature et à résister au conformisme ambiant. Un magicien et sa troupe débarquent un jour avec la belle Diana et un chat pourvu de lunettes doté d’un étrange pouvoir…
Comédie fantaisiste, burlesque, et satire politique dans laquelle le chat a le pouvoir de révéler la vraie nature des gens.
À San Francisco, Melanie fait la connaissance du séduisant Mitch chez un marchand d’oiseaux. Apprenant qu’il se rend à Bodega Bay pour l’anniversaire de sa jeune sœur, elle achète un couple d’« inséparables », et décide de l’y rejoindre…
On ne se lasse pas des volatiles d’Hitchcock ! Un classique maintes fois imité, rarement égalé, où corbeaux, corneilles, mouettes et goélands rivalisent d’envergure.
« Les chasseurs Songhaï sont une caste héréditaire, eux seuls ont le droit de tuer le lion. Les bergers ne peuvent que lui lancer des pierres pour le faire fuir. Les Peuls estiment que le lion est nécessaire au troupeau, et savent identifier chaque lion à ses traces. Mais quand un lion exagère, quand il a mangé trop de bœufs, il faut le supprimer, parce que c’est un lion tueur », dit Jean Rouch. De 1957 à 1964, il suit les chasseurs Gao de la région de Yatakala et le film retrace les épisodes de cette chasse où technique et magie sont intimement liées.
Après un mystérieux événement cosmique, d’étranges structures et motifs apparaissent dans le désert de l’Arizona. Il semblerait que ce soit l’oeuvre de fourmis très évoluées, au comportement inhabituel. Le professeur Hubbs décide de les étudier…
Unique long-métrage du graphiste américain Saul Bass, auteur des génériques légendaires des films d’Alfred Hitchcock, “fourmillant” d’idées visuelles, Phase IV est un film de S.F. hors normes à redécouvrir.
La Fête sauvage, produit par Sergio Leone, c’est quatre ans de tournage aux quatre coins du globe, des déserts africains aux contreforts de l’Himalaya, pour un film qui a changé à tout jamais notre regard sur les animaux. Un classique du documentaire animalier.
« C’est un film qui commence là où le documentaire finit. Les animaux sont des acteurs privilégiés. Avant que l’homme n’apparaisse, ils ont peuplé nos rêves : les animaux sont notre mémoire noire. Ils nous rappellent le temps ancien où nous bougions encore comme eux. »
En pleine saison estivale, un grand requin blanc sème la panique dans une station balnéaire du nord-est des États-Unis. Le shérif, un chasseur de requins et un scientifique partent à la recherche du squale à bord d’un (trop petit) bateau de pêche…
Les requins, animaux mystérieux venus de la préhistoire, ne cessent de nous effrayer et de nous fasciner. Celui de Steven Spielberg a traumatisé toute une génération de jeunes spectateurs, pour lesquels la seule idée d’un bain de mer est encore aujourd’hui source de terreur.
Un couple de citadins au bord de la rupture s’installe dans un lieu isolé du littoral australien pour un week-end de camping sauvage…
« Le réalisateur, qui décrivait son film comme un croisement entre Week-end de Godard et Les Oiseaux d’Hitchcock, calque la dégradation d’un couple de citadins à bout de souffle (…), sur la transformation progressive de l’idyllique paysage naturel de la Nouvelle-Galles du Sud en un lieu oppressant. »
En Alaska, Jack, orphelin fils d’un chercheur d’or, se lie d’amitié avec le loup Croc-Blanc recueilli par l’indien Castor Gris. Le cruel Beauty Smith vole l’animal pour le dresser au combat…
Un grand film d’aventure pour petits et grands, d’après le célèbre roman de Jack London. À partir de 8 ans.
Timothy Treadwell, écologiste controversé et charismatique, s’est investi d’une mission de protection des ours, vivant plusieurs mois par an auprès d’eux en Alaska en les filmant. Il est mort en octobre 2003, dévoré avec sa compagne par l’un de ces ours…
« Ma vision du monde et ma vision de la nature sauvage sont si diamétralement opposées à celles de Treadwell qu’il fallait que je dise quelque chose. Je ne pouvais pas laisser passer ça. »
Le 3 janvier 1889, sur la piazza Alberto de Turin, Friedrich Nietzsche se jeta, en pleurant, au cou d’un cheval de fiacre épuisé et brutalisé par son cocher. Puis il perdit connaissance. Dès lors, il n’écrivit plus jamais et sombra dans la folie. Voici l’histoire du cheval, de son maître et de la fille de celui-ci, vivant tous les trois dans une ferme reculée…
« C’est sur le cheval, véritable héros du film, comme en atteste un sidérant gros plan qui continue de vous hanter après la fin de la projection, que se manifestent les premiers signes de la malédiction. »
Lili, 13 ans, adore son chien Hagen, mais son père l’abandonne dans la rue. Tandis que Lili le cherche dans toute la ville, Hagen, livré à lui-même, découvre la cruauté des hommes et rejoint une bande de chiens errants, prêts à fomenter une révolte…
À ne pas confondre avec le White Dog de Samuel Fuller, White God raconte une révolte canine. Demain, les chiens ?
Au cœur des hauts plateaux tibétains, le photographe Vincent Munier entraîne l’écrivain Sylvain Tesson dans sa quête de la panthère des neiges. Il l’initie à l’art délicat de l’affût, à la lecture des traces et à la patience nécessaire pour entrevoir les bêtes. Les deux hommes tissent un dialogue sur notre place parmi les êtres vivants et célèbrent la beauté du monde.
On ne peut être que saisi par la beauté du film et par son choix de nous montrer la beauté des paysages et des animaux, plutôt que la dévastation de l’homme, sans doute la clé de son succès.
Une nuit des animaux où se mêlent films d’aventure, comédie, et films d’horreur, précédée dans la journée par un jeu de piste et un atelier tout public.
Réservation souhaitée (aux horaires de bureau) :
04 42 26 81 82
Les films de la nuit :
Greystoke, la légende de Tarzan… - Greystoke, the Legend of Tarzan Lord of the Apes ((GB/USA, 1984) 2h – copie 35 mm (VF)
Réal. Hugh Hudson
Int. Christophe Lambert, Andie McDowell, Ian Holm…
L’histoire de Lord Greystoke, plus connu sous le nom de Tarzan, l’homme élevé par des singes…
Dans cette adaptation fidèle au roman de Burroughs, les singes sont des acteurs maquillés par un maître en la matière, Rick Baker (auteur également des maquillages simiesques du remake de King Kong en 1976, et de la métamorphose d’homme en loup dans Le Loup-garou de Londres).
Roar (USA, 1981) 1h34 – DCP
Réal. Noel Marshall
Int. Tippi Hedren, Melanie Griffith, Noel Marshall…
Un amoureux des fauves vit, sans filets ni barreaux, en compagnie de nombreux lions et tigres dans une grande propriété en Afrique. Sa famille lui rend visite…
Après avoir subi les assauts des oiseaux d’Hitchcock, Tippi Hedren vit parmi les fauves ! Un film insolite, où humains et grands félins cohabitent comme une grande famille… avec tous les risques que cela comporte.
Babe, le cochon devenu berger – Babe (Australie/USA, 1995) 1h31 – DCP
Réal. Chris Noonan
Int. James Cromwell, Magda Szubanski…
Le fermier Hoggett gagne un cochon dans une foire agricole. Trop jeune pour passer à la casserole mais néanmoins conscient du sort qui l’attend, Babe va se rendre indispensable à la ferme et devenir le premier cochon berger…
Une comédie, mais aussi une « fable distordue et irrationnelle » (Les Inrockuptibles).
Le Loup-garou de Londres – An American Werewolf in London (USA, 1981) 1h37 – DCP
Réal. John Landis
Int. David Naughton, Griffin Dunne, Jenny Agutter…
Deux touristes américains en voyage en Angleterre sont attaqués un soir par un loup dans la lande. L’un d’eux est tué, l’autre blessé et hospitalisé à Londres…
Issu du folklore, le loup-garou donne lieu ici, entre film d’épouvante et comédie, à l’un des meilleurs fleurons du genre.
Razorback (Australie, 1984) 1h35 – copie 35 mm
Réal. Russel Mulcahy
Int. Gregory Harrison, Arkie Whiteley, Bill Kerr…
Dans l’outback australien, un gigantesque sanglier sème la terreur alors qu’un homme est à la recherche de sa femme disparue…
Après Babe, une autre espèce de sanglier venue d’Australie pour terminer la nuit par un « trip » horrifique.
Tarif 5 films + buffet + café + croissants : 15 €