Considéré comme l’un des films les plus brillants de la période anglaise d’Alfred Hitchcock, Les 39 marches est aussi celui qui, pour la première fois, réunit tous les éléments qui feront la renommée du maître.
Il y a des cinéastes dont les films ne « vieillissent » pas, il y en a peu et Hitchcock en fait partie. C’est le propre des plus grandes œuvres d’art : leur puissance esthétique traverse les années sans s’affaiblir. Les évolutions techniques et technologiques n’y changeront rien, le cinéma c’est d’abord le cadre, le montage, une bande-son, de la lumière (en noir et blanc ou en couleurs). Autant de paramètres esthétiques qu’Hitchcock maîtrisait avec une virtuosité inégalée, qui font, encore aujourd’hui, de films comme Rebecca, Vertigo, Psychose, ou La Mort aux trousses des œuvres que l’on ne se lasse pas de voir et de revoir. Et puis Hitchcock, ce sont aussi des histoires un peu bizarres, où l’on essaie de faire revivre les mort(e)s, où l’on tente d’échanger des meurtres, où l’on espionne ses voisins par la fenêtre, où l’on escalade les nez gigantesques d’anciens présidents, où un gérant de motel observe ses clientes par un petit trou aménagé dans le mur d’une chambre… des histoires de regard, des histoires de désir, de vertige et de suspense, des histoires à revisiter sur grand écran.
Image en haut de page : Fenêtre sur cour (Rear Window, 1954)
Canadien installé à Londres, Richard Hannay assiste à un spectacle de music-hall lorsqu’un coup de feu provoque une panique générale. La jeune femme qui l’a déclenchée, Annabella Smith, le supplie de l’héberger car elle est pourchassée par une mystérieuse organisation : les « 39 marches »…
Considéré comme l’un des films les plus brillants de la période anglaise d’Alfred Hitchcock, Les 39 marches est aussi celui qui, pour la première fois, réunit tous les éléments qui feront la renommée du maître.
Dans le train qui la ramène des Balkans, Iris se lie avec une vieille dame, Miss Froy. Or, celle-ci disparaît pendant le sommeil d’Iris : à sa place se trouve une autre dame portant les mêmes vêtements. Aucun passager du train ne se souvient de Miss Froy …
Avant-dernier film d’Hitchcock en Angleterre, Une femme disparaît en est aussi l’un des plus mémorables.
Maxim de Winter, veuf et fortuné, épouse une jeune femme démunie. Il l’installe dans son immense demeure où tout rappelle son ancienne femme, Rebecca…
Premier film américain d’Hitchcock, Oscar du meilleur film l’année de sa sortie, Rebecca, tourné dans un somptueux noir et blanc, se déroule dans une ambiance de conte gothique qui en fait une œuvre à part dans sa filmographie.
La fille d’un espion nazi, condamné par un tribunal américain, est chargée par un agent du gouvernement de prendre contact avec un ancien ami de son père, Sebastian, dont la vaste demeure à Rio sert de repaire aux Nazis réfugiés au Brésil…
Un classique d’Hitchcock mais aussi du film d’espionnage, où Cary Grant et Ingrid Bergman forment un couple inoubliable, avec – déjouant la censure de l’époque – l’un des plus célèbres baisers de l’histoire du cinéma !
Un champion de tennis, Guy Haines, est abordé dans un train par un inconnu qui lui propose un étrange marché : un échange de meurtres…
« Hitchcock attend toujours que le spectateur soit entièrement sous sa coupe pour (…) révéler sa vraie nature, celle d’un formaliste génial qui utilise la durée, dont il est alors le maître absolu, pour ciseler des images infernales et apocalyptiques qui exorcisent ses obsessions. »
Jeff est immobilisé chez lui, la jambe dans le plâtre. Pour se distraire, il observe ses voisins, de l’autre côté de la cour, à l’aide du téléobjectif de son appareil photo. C’est ainsi qu’il en arrive à soupçonner l’un d’entre eux d’avoir assassiné sa femme…
Comment réaliser un film de près de deux heures mais néanmoins captivant avec un personnage immobilisé dans un fauteuil roulant ? Hitchcock vous répond avec tout son génie !
Scottie, ancien flic reconverti en détective privé, est chargé par un ami de surveiller sa femme, Madeleine, dont le comportement est devenu étrange. Pendant l’une de ses filatures, Scottie sauve Madeleine de la noyade, alors qu’elle tentait de se suicider…
Le film d’amour le plus étrange de l’histoire du cinéma, une œuvre à la fois morbide et romantique, aux allures de rêve éveillé, sublimée par la musique de Bernard Herrmann.
Confondu avec un certain George Kaplan, Roger Thornhill, un publicitaire new-yorkais, est kidnappé et conduit dans une somptueuse demeure de campagne où il est interrogé. Ses ravisseurs ne croient pas un mot de ses explications et décident de l’assassiner en faisant croire à un accident. Leur tentative échoue mais les mésaventures de Thornill ne font que commencer…
Un classique parmi les classiques, truffé de scènes d’anthologie, à revoir avec gourmandise et sans modération.
Phœnix, Arizona. Marion Crane vole 40 000 dollars à son patron et fuit en voiture, mais elle est contrainte par la pluie à s’arrêter dans un motel où elle loue une chambre. C’est alors qu’elle a envie de prendre la douche la plus célèbre de l’histoire du cinéma…
Le premier grand film d’horreur moderne, avec 13 secondes supplémentaires, réintégrées à la version d’origine suite à leur suppression à la demande de la censure américaine. À vous de jouer pour les repérer (bon courage) !
Marnie travaille dans différentes entreprises qu’elle cambriole. Un éditeur l’engage comme secrétaire. Lorsqu’elle s’enfuit avec la caisse, il la retrouve et la demande en mariage. Mais quel traumatisme enfoui dans la mémoire de la jeune femme la pousse à voler ?
« Marnie propose une utilisation de la psychanalyse beaucoup plus subtile que dans La Maison du docteur Edwards, relayée par une beauté plastique qui représente l’aboutissement du travail hitchcockien sur la couleur, la construction géométrique des plans et l’utilisation de la musique. »