Après Sunset Boulevard voici l’autre grand film noir signé Billy Wilder ! Plus qu’un classique, un modèle. Avec l’extraordinaire Barbara Stanwyck.
C’est avec l’un des maîtres de la comédie Hollywoodienne, le grand Billy Wilder, que l’Institut de l’image inaugurera cette nouvelle saison.
Programmé en mai pour le cycle « Le cinéma au cinéma », Boulevard du crépuscule a pu vous donner un avant-goût de cette rétrospective de rentrée qui mettra néanmoins l’accent sur les comédies de l’auteur de Certains l’aiment chaud, disciple de Lubitsch dont il a hérité d’un goût pour les dialogues brillants et d’un sens virtuose du rythme et de l’écriture.
Mais des films comme Assurance sur la mort ou Fedora illustreront aussi cet autre versant, plus sombre et dramatique, de l’œuvre du cinéaste d’origine autrichienne, marqué par son passage dans l’effervescence artistique du Berlin des années 1920 puis exilé aux États-Unis pour fuir le nazisme.
Car chez Wilder, la gravité n’est jamais loin de la comédie, pas plus que la satire, qu’il utilisera pour faire le portrait d’une société américaine assujettie à un matérialisme dont il s’amusera à faire la critique jusque dans ses œuvres les plus tardives.
Image en haut de page : Sabrina (1953)
Walter Neff, un employé d’une compagnie d’assurances, tombe amoureux de sa cliente et échafaude avec elle un plan pour supprimer le mari encombrant et ainsi partager avec elle l’assurance-vie de ce dernier…
Après Sunset Boulevard voici l’autre grand film noir signé Billy Wilder ! Plus qu’un classique, un modèle. Avec l’extraordinaire Barbara Stanwyck.
Le fils d’une riche famille tombe amoureux de la fille du chauffeur, Sabrina, mais cette romance n’est pas du goût des parents. Ceux-ci délèguent le frère aîné pour la convaincre de s’éloigner…
La pétillante Audrey Hepburn, comme Marilyn Monroe, fut l’une des actrices de prédilection de Billy Wilder, comme en témoigne cette Sabrina, selon certains l’une des œuvres les plus raffinées du cinéaste.
Richard Sherman, un publiciste, reste seul l’été dans son appartement New Yorkais pour les vacances après avoir conduit sa femme et son fils à la gare. Sa solitude est vite troublée par sa voisine du dessus, qu’il invite à prendre un verre et qu’il rêve de séduire …
Marilyn Monroe, une robe, une bouche de métro, un courant d’air… il n’en fallait pas plus pour que le cinéma hollywoodien produise l’une de ses images les plus iconiques, et l’une de ses comédies les plus mythiques.
Un homme engage Claude Chavasse, un détective privé afin de surveiller Frank Flannagan, un homme d’affaires, qu’il soupçonne être l’amant de sa femme. La fille de Chavasse, Ariane, s’éprend de Frank et l’avertit des intentions de son père…
Alliant à merveille cynisme et romantisme, comédie loufoque et drame sentimental, Ariane marque le début d’une riche collaboration entre Billy Wilder et le scénariste I.A.L. Diamond (Certains l’aiment chaud, Irma la Douce).
Chicago, 1929. Deux musiciens au chômage assistent à un massacre entre deux bandes de gangsters. Devenus des témoins gênants, les deux hommes, travestis, se font engager dans un orchestre féminin au départ d’une tournée pour la Floride…
Un mélange détonant de comédie et de parodie de film de gangster, où le trio formé par Marilyn Monroe, Tony Curtis et Jack Lemmon nous emporte dans un tourbillon sur la confusion des genres. En tête du classement des 100 meilleures comédies de l’histoire du cinéma.
Baxter, employé d’une gigantesque société d’assurances, prête son appartement comme garçonnière à son supérieur. Ce geste lui vaut une promotion mais aussi des ennuis…
Réédition en copie neuve pour l’un des sommets de l’oeuvre de Billy Wilder, « une évocation déchirante de la solitude des villes modernes, une sorte de mélodrame très cru, sans miel ni guimauve. » (Arnaud Hée, Critikat.com).
À Paris, dans le quartier des Halles, les prostituées et leurs souteneurs vivent en bonne intelligence avec la police. C’est alors que débarque Nestor Patou, flic droit, honnête et naïf. Il ne tarde pas à tomber amoureux d’Irma la Douce, la plus populaire des prostituées de la rue…
« Le film saute dans l’absurde pour ne pas tomber dans la morale traditionnelle, et l’invraisemblable permet de révéler la tendresse que Wilder éprouve pour ce couple de véritables amoureux. Irma la douce est peut-être son seul film optimiste. »
Dino, un chanteur de charme sur le retour, tombe en panne de voiture dans une petite ville du Nevada. Un professeur de piano l’accueille et aimerait lui faire entendre ses chansons. Il décide d’éloigner sa femme pour la faire remplacer en engageant Polly, serveuse dans un bar et entraîneuse à ses heures…
« Bravant le Code Hays et dynamitant la représentation de la famille que l’Amérique de l’après-guerre s’efforce de construire, Embrasse-moi, idiot est assurément un film en avance sur son temps… »
Fedora, grande star hollywoodienne désormais retirée en Europe, met fin à sa vie en se jetant sous un train. Deux semaines auparavant, le producteur Barry Detweiler était parti à sa recherche dans l’espoir de la faire revenir sur le devant de la scène…
« Il faut donc voir Fedora en s’immergeant dans la mémoire prodigieuse d’un homme qui, à l’époque, avait connu presque toute l’histoire du cinéma, et en distille ici toute la douleur. Faute de cette empathie on en verra les défauts, les incohérences et l’on passera à côté d’un testament de bile et de sang. »